
L’Eurosystem fait sauter les frontières nationales et unifie le système du trafic de paiement…
L’Eurosystem fait sauter les frontières nationales et unifie le système du trafic de paiement…
Le franc suisse est trop fort. Ceci est le leitmotiv de la BNS (Banque nationale suisse) pour expliquer officiellement sa politique monétaire. Du coup, sa mission officielle pourrait être la suivante :
« La BNS doit affaiblir le franc suisse face à l’euro (étape 1) pour préserver les intérêts des exportateurs suisses (étape 2). Pour ce faire, la BNS se donne TOUS les moyens possibles y c de fixer des taux d’intérêt négatifs, de racheter des dettes publiques toxiques, d’alimenter massivement les comptes de virement des banques, de pratiquer le REPO sans limite etc.».
Les suisses viennent de subir un grand choc suite à l’abandon brutal du taux plancher entre l’euro et le franc suisse. Ce choc a été financier (1)bien sûr mais avant tout psychologique.
Ils ont brutalement découvert qu’ils avaient beaucoup de questions sur la gestion de leur patrimoine. Ceci est plus que légitime. Il est normal que le contribuable père -mère- de famille se pose la question de la gestion de l’argent qui est censé servir son pays, sa monnaie mais aussi de ce que les autorités préparent comme avenir aux générations futures.
La BNS nous gratifie de deux nouvelles majeures coup-sur-coup en l’espace d’une semaine. La première concerne l’annonce de 38 milliards de francs de bénéfice promettant dividendes et provisions. Une manne qui a réjoui d’emblée élus et citoyens qui n’ont plus eu assez de mots pour faire l’éloge du professionnalisme de l’institution nationale!
Cliquer pour accéder à pre_20150109.fr.pdf
Pourtant la deuxième information datée du 15 janvier 2015 a eu l’effet d’une bombe dans le monde helvétique. La BNS abolit le cours plancher avec l’euro s’emmêlant dans des explications que nous laissons le soin à chacun d’évaluer (http://www.snb.ch/fr/mmr/reference/pre_20150115/source/pre_20150115.fr.pdf ). En quelques instants l’euro a perdu plus de 14% atteignant le niveau de 1.02.
Les répercussions vont être immédiates sur le bilan de la BNS. C’est lui qui est en question et c’est lui qu’il faut surveiller car in fine, c’est lui que garantit le contribuable suisse.
Avec des francs qu’elle crée d’un coup de baguette magique, la Banque nationale finance le trou de la dette en euros – la Suisse donne ainsi des ailes à son business perverti de l’exportation.