Manning solidaire de Assange retourne en prison.

L’ex-informatrice de WikiLeaks Chelsea Manning à nouveau en détention

 

L’ancienne analyste du renseignement américain Chelsea Manning a été placée en détention vendredi. En cause, son refus de témoigner dans une enquête sur WikiLeaks.

« Je vous déclare coupable d’entrave à la bonne marche de la justice », a déclaré le juge fédéral Claude Hilton, qui placé en détention Chelsea Manning, 31 ans, après l’avoir convoquée devant son tribunal en banlieue de Washington.

L’ancienne informatrice de WikiLeaks refuse de répondre aux questions d’un grand jury supervisant une enquête sur l’organisation fondée par Julian Assange.

Chelsea Manning s’était pourtant vu proposer une immunité dans le cadre de ces investigations.

Refus d’être interrogée par un jury

Mais elle affirme bénéficier d’un droit constitutionnel à ne pas être interrogée par ce grand jury, dont elle dénonce par ailleurs l’opacité des actes de procédure.

L’ancienne lanceuse d’alerte a répété sa détermination vendredi dans un communiqué. « Je ne participerai pas à un processus secret que je désapprouve moralement, qui a notamment servi à piéger et à persécuter des militants exerçant leur liberté d’expression protégée par la loi », a-t-elle écrit.

Chelsa Manning restera donc en détention tant qu’elle ne reviendra pas sur sa décision ou jusqu’à ce que le grand jury soit dissous, a averti le juge Claude Hilton, du tribunal d’Alexandria, près de Washington.

afp/jvia
https://www.rts.ch/info/monde/10275822-l-ex-informatrice-de-wikileaks-chelsea-manning-a-nouveau-en-detention.html

Rappel

Assange ne devrait pas être poursuivi. Joe Lauria

 

L’avocat de Donald Trump a déclaré lundi que l’éditeur de WikiLeaks Julian Assange ne devrait pas être poursuivi et il a comparé les publications de WikiLeaks aux Pentagon Papers. [7 000 pages secret-défense émanant du département de la Défense à propos de l’implication politique et militaire des États-Unis dans la guerre du Viêt Nam de 1955 à 1971, NdT]

Rudy Giuliani, avocat du président Donald Trump, a déclaré lundi que l’éditeur de WikiLeaks Julian Assange n’avait « rien fait de mal » et ne devrait pas aller en prison pour avoir diffusé des informations volées, comme le font les grands médias.

« Prenons les Pentagon Papers », a dit Giuliani à Fox News. « Les Pentagon Papers étaient des biens volés, n’est-ce pas ? C’était dans le New York Times et le Washington Post. Personne n’est allé en prison au New York Times et au Washington Post. »

Giuliani a dit qu’il y a eu des « révélations pendant l’administration Bush » comme le scandale d’Abu Ghraib. « Tout ça, ce sont des biens volés au gouvernement, c’est illégal. Mais une fois qu’on en arrive à une publication médiatique, ils peuvent la publier », a dit Giuliani, « dans le but d’informer les gens ». [Il s’agit de la prison d’Abou Ghraib en en Irak où les prisonniers étaient physiquement et sexuellement abusés, torturés, violés, sodomisés et exécutés. Ce scandale est rendu public l’été 2003. Source Wikipédia, NdT]

« Vous ne pouvez pas mettre Assange dans une position différente », a-t-il dit. « C’était un gars qui informait. »

Giuliani a dit : « Nous n’aimons peut-être pas ce qu'[Assange] partage, mais c’était un média. Il diffusait cette information », a-t-il dit. « Tous les journaux et chaînes s’en sont saisis, et l’ont publiée. »

Le gouvernement américain a admis qu’il avait inculpé Assange pour avoir publié des informations classifiées, mais il se bat devant les tribunaux pour garder secrets les détails de l’acte d’accusation. En tant qu’avocat et conseiller proche de Trump, Giuliani pourrait avoir une influence sur la réflexion du président et du ministère de la Justice au sujet d’Assange.

Giuliani a également déclaré qu’il n’y avait pas de coordination entre la campagne Trump et WikiLeaks. « J’étais avec Donald Trump jour après jour pendant les quatre derniers mois de la campagne », a-t-il dit. « Il a été aussi surpris que moi par les révélations de WikiLeaks. Parfois surpris au point de dire : “Oh mon Dieu, ils ont vraiment dit ça ?” Nous nous demandions si c’était vrai. Ils [la campagne Clinton] ne l’ont jamais nié. »

Giuliani a dit : « Ce qui a vraiment coincé Hillary, ce n’est pas tant le fait que cela ait été révélé, mais que cela ait été vrai. En fait, il y avait des gens aussi nuisibles que cela et elle trichait vraiment dans les débats. Elle recevait vraiment de Donna Brazile les questions à l’avance. Elle a vraiment baisé Bernie Sanders. »

« Tout cela était vrai », a-t-il poursuivi. « Tout comme les Pentagon Papers ont exprimé un point de vue différent sur le Vietnam, ceci a exprimé un point de vue différent sur Hillary Clinton. »

Giuliani a dit : « Ce n’était pas bien de pirater. Ceux qui l’ont fait devraient aller en prison, mais aucun journaliste ni aucune personne diffusant dans le but d’informer n’a fait quoi que ce soit de mal. »

M. Assange est réfugié à l’ambassade de l’Équateur à Londres depuis six ans, craignant que les autorités britanniques ne l’arrêtent et ne l’extradent aux États-Unis aux fins de poursuites s’il devait en sortir.

Vous pouvez regarder l’interview complète de Fox News avec Giuliani ici :

Joe Lauria est rédacteur en chef de Consortium News et ancien correspondant du Wall Street Journal, du Boston Globe, du Sunday Times of London et de nombreux autres journaux. On peut le joindre sur joelauria@consortiumnews.com et le suivre sur Twitter @unjoe.
Source : Consortium News, Joe Lauria, 31-12-2018
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
https://www.les-crises.fr/giuliani-declare-quassange-ne-devrait-pas-etre-poursuivi-par-joe-lauria/

Un groupe de travail de l’ONU estime que Julian Assange a été « détenu arbitrairement »

Les Nations unies critiquent les lenteurs de l’enquête côté suédois sur le fondateur de WikiLeaks reclus dans l’ambassade d’Equateur à Londres.

Par Yves Eudes Publié le 05 février 2016 à 11h23 – Mis à jour le 05 février 2016 à 16h03

Après un an et demi d’enquête, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a rendu, vendredi 5 février, une décision favorable à Julian Assange, le chef de l’organisation WikiLeaks. Les cinq experts de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui se sont saisis de l’affaire à la demande de M. Assange et de plusieurs associations de défense des droits de l’homme, ont conclu qu’il est bien victime d’une détention arbitraire depuis juin 2012, date à laquelle il s’est réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres pour échapper à une extradition vers la Suède. En conséquence, ils affirment qu’il doit retrouver immédiatement sa liberté de mouvement et recevoir des compensations.

Lire la suite:  https://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/02/05/julian-assange-a-ete-detenu-arbitrairement-par-la-suede-et-la-grande-bretagne-estime-l-onu_4859913_4408996.html

(Source photo Wikipédia)

L’appel de Christine Assange, une mère désespérée

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