Humanité en crise, le nouvel opus de Vincent Held. Préface du prof P Deheuvels.

Couv Une Civilisation En crise (002)

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Le numéro ISBN est 978-2-9701262-3-2
Muni de ce numéro, vous pouvez vous adresser à votre libraire qui devrait retrouver l’adresse de l’éditeur. Vous pouvez aussi l’aider en lui communiquant le lien suivant: https://reorganisationdumonde.com/contact/

Un nouveau petit essai de Vincent Held est actuellement disponible.

Dans ce livre audacieux, il revient sur des thèmes centraux de la vie sur terre. L’occasion pour lui de s’interroger sur les tentations totalitaires d’une partie des élites occidentales…

La révolution digitale est en train de s’accélérer… et la question serait de savoir jusqu’où peut-elle aller ?

Exemple. La révolution de l’intelligence artificielle pourrait bouleverser non seulement nos systèmes économiques, mais jusqu’aux fondements mêmes de notre civilisation ! Déployant des analyses inédites, Vincent Held nous offre ici des hypothèses sur des avenirs envisageables pour nos sociétés dans les prochaines décennies si les projets devaient être menés à leur terme.

Prolongeant la discussion entamée dans Après la crise, cet ouvrage bref et percutant révèle notamment les possibilités d’ingénierie sociale insoupçonnées de l’intelligence artificielle et du Big Data. A partir d’un faisceau d’informations très sourcées, l’auteur explique comment ces technologies pourraient contribuer à imposer un « changement de culture » radical dans nos sociétés. Ceci, bien évidemment, en accord avec les orientations idéologiques impulsées par diverses institutions internationales telles que l’ONU, le Conseil de l’Europe, ou encore le Forum de Davos.

Le professeur Paul Deheuvels a fait l’honneur de préfacer cet ouvrage, et au nom de l’éditeur, nous l’en remercions.

LHK

Préface du professeur Paul Deheuvels, membre de l’Institut de France, Académie des Sciences

Les lecteurs du 1984 de George Orwell se rendent compte aujourd’hui de la pertinence de ses visions. Il décrit une société totalitaire, inspirée du nazisme et du stalinisme, dans laquelle la liberté d’expression n’existe plus, toutes les pensées étant minutieusement surveillées par un ordinateur géant, le « Big Brother », qui contrôle tout. Une multitude d’affiches dans les rues le proclame : « Big Brother is watching you ».

En 2019 le monde décrit par Orwell se met en place, avec une intensité inimaginable. La puissance des calculateurs, bientôt renforcés par les ordinateurs quantiques, est désormais en mesure de mémoriser tout, sans limite, y compris les conversations et les visages observés par les caméras de vidéo-surveillance, dans toutes les foules du globe et à chaque instant. C’est le « Big Data » que les autorités mondiales travaillent à interpréter pour établir un nouveau pouvoir tentaculaire.

La reconnaissance faciale rendra bientôt les empreintes digitales caduques. Chaque individu sera répertorié par son ADN, dont l’analyse permettra de décrypter ses faiblesses de santé comme l’ensemble de ses dispositions intellectuelles et physiques. Le film prémonitoire  d’Andrew Niccoll, « Bienvenue à Gattaca », décrit une sélection impitoyable des individus en fonction de leurs aptitudes présumées. Voici le monde vers lequel nous nous dirigeons sans même en prendre conscience.

Aussi bien Gattaca, que  l’univers du 1984 d’Orwell, est un univers abouti qui fait horreur à l’homme pensant. La question que ces œuvres de fiction n’abordent pas est comment la civilisation peut-elle évoluer au point d’en arriver là. L’histoire passée du XXème siècle donne l’exemple édifiant des avènements du nazisme et du communisme stalinien au milieu de nations instruites et cultivées. Déjà, la Révolution française s’était illustrée par de nombreux massacres de populations innocentes, et la propension des sociétés à évoluer subitement vers le totalitarisme est permanente et indéniable.

Quel sera la forme qu’adoptera notre XXIème siècle pour construire un ou plusieurs univers totalitaires ? L’homme moderne peine à imaginer qu’une société qui se veut démocratique puisse facilement basculer vers l’enfer. Quelle illusion ! C’est tout le mérite du livre décapant de Vincent Held de montrer que cette évolution est en cours, avec des moyens techniques inimaginables à la clef. Le moins qu’on puisse dire est qu’il sera très difficile de revenir en arrière si la dictature mondiale qui se met en place achève de tisser sa toile pour nous emprisonner.

Cet ouvrage décrit des outils de contrôle des populations. Ils ont pour nom « intelligence artificielle » et « réseaux 5G ». Très sommairement, ils obligeront bientôt tous les citoyens du monde civilisé à se munir en permanence d’un « smartphone » qui ne se limite déjà plus aux conversations entre amis. Ce terminal d’ordinateur rendra compte des faits et gestes de son utilisateur. Bientôt, il sera obligatoire pour tous, il servira de moyen universel de paiement, de ticket de train ou de billet d’avion, et enregistrera toutes les conversations aux alentours. Se souvient-on qu’il y a peu, le ticket de train était anonyme ? Désormais, les voyageurs sont fichés. Le dernier moyen de transport libre, l’automobile, est menacé dans son existence, puisqu’il est question d’interdire les moteurs thermiques. Déjà, les gouvernements des nations cherchent à faire disparaître les paiements en espèces, pour obliger tous leurs citoyens à cantonner leurs moyens financiers au sein des banques. Celles-ci imposent des limites aux retraits comme aux virements, et soumettent leurs clients à de véritables interrogatoires dès qu’ils veulent récupérer leurs dépôts. Le mécanisme de cette confiscation est bien décrit par Vincent Held. Ce ne sont plus Hitler ou Staline qui nous menacent, mais un aréopage de banquiers qui possèdent la planète et les moyens d’information.

Leur appétit ne se limite pas à l’argent, mais vient à englober les infrastructures, l’agriculture, la nourriture, l’eau, l’énergie, la propriété foncière, qu’elle cherche à rendre caduque. On en vient à l’idée de déposséder les gens de leur maison, comme de leurs terres dont ils ne seraient plus que des usufruitiers. Passe encore qu’elles appartiennent à une collectivité nationale, comme dans l’URSS passée. Mais non, elles deviendront le bien d’une nébuleuse de puissances financières expatriées qui en disposeront à leur gré, sans égards pour les « locaux ». Je n’en dirai pas plus, car l’objet d’une préface n’est pas de résumer le livre qui suit. Celui-ci doit être lu avec soin et minutie, pour comprendre la menace qui pèse au-dessus de nos têtes. Le plus grave est que les gouvernements des nations occidentales sont complices, et agissent sans réelle bienveillance envers les citoyens qu’ils sont supposés représenter. Il faut se révolter de toute urgence contre ces pantins. Le pire est que ces hommes politiques soient devenus les prête-noms d’une oligarchie cachée qui dirige tout, qui possède tout, qui contrôle tout.

Le pire est à venir. La cellule familiale représente l’un des derniers refuges d’une personne soumise à l’oppression. Celle-ci est menacée de toute part, dans son identité même, avec comme but ultime la déstructuration complète de l’union d’un homme et d’une femme pour faire naître les enfants qui nous remplaceront. Un nouvel eugénisme se met en place, au détriment de tout projet social, philosophique, religieux ou culturel.

Bienvenue à Gattaca ! La réalité est pire que la fiction ! Lisez le livre majeur de Vincent Held, qui vous éclairera sur l’avènement des nouveaux totalitarismes du XXIème siècle.

Paul Deheuvels

Membre de l’Institut de France

Le 15 décembre 2019

 

 

 

10 réflexions sur “Humanité en crise, le nouvel opus de Vincent Held. Préface du prof P Deheuvels.

  1. Je pense que l’auteur n’a rien oublié dans l’énumération des moyens coercitifs qui se mettent en place. A bientôt soixante quinze ans je ne m’inquiète pas pour ma personne mais je me demande où pouvons-nous trouver une sortie de secours ? Parce que savoir identifier un danger qui d’emblée s’attaque à ce qu’il y a de plus intime ne laisse pas beaucoup d’espace intérieur à explorer dans la psyché pour espérer découvrir comment vivre une vie d’humain… Libre ! J’en arrive à un point où je me demande si ces connaissances que nous accumulons de la compréhension de ce monde terrifiant peuvent nous permettre de nous aider à le transcender ? Il doit bien y avoir une autre voie ? ou alors l’humanité disparaîtra bêtement… Je trouve ça invraisemblable après avoir connu l’amour, la beauté de la nature, le silence et l’émerveillement procuré par un simple regard d’enfant.

  2. Un monde de servitude volontaire se met en place. Les lanceurs d’alerte sont méritants et sont des résistants.
    Malheureusement, le plus grand nombre ne peut – ou ne veut – pas voir la transformation en cours. Manque de lucidité ou lâcheté ? Probablement les deux…

  3. En complément lire « La philosophie devenue folle » de Jean-François Braunstein. Parce que le totalitarisme qui s’annonce à une composante sociale et une sociétale. Facile à lire et bien documenté sur le déni de réalité et la négation des limites dans les domaines du genre, de l’espèce et du vivant. La biologie des sexes masculin et féminin fait place à un continuum de genres non binaire, entièrement construit. L’animal est un homme comme un autre. L’infanticide est questionné dans les universités.
    https://www.grasset.fr/livres/la-philosophie-devenue-folle-9782246811930
    https://www.youtube.com/watch?v=MdAvFbqZb2g
    En provenance des USA, ces idéologies entre en force dans les universités mais aussi dans les écoles et les médias (séries télé). Un exemple, sur un site mandaté par le Canton de Vaud :
    https://vogay.ch/fais-ta-licorne-de-genre
    Le sexe est assigné à la naissance, l’enfant peut CHOISIR son identité de genre, son expression de genre, son attirance sexuelle, son attirance affective. Non seulement masculin ou féminin mais aussi AUTRE (ni l’un ni l’autre, les deux, etc.).
    C’est amusant si cela ne concernait pas des enfants en plein développement et questionnement sur leur identité. Résultat le nombre de dysphories de genre a explosé, ainsi que les prises d’hormones ou de bloqueurs de puberté. C’est tendance.
    Subversion des identités et des valeurs morales les plus élémentaires, perte de repères, promotion de pseudo-sciences ou les définitions sont floues et les raisonnements sophistiques.

  4. Pourquoi tant de questions si difficiles ?
    Le constat est assez simple.
    L’humanité vit une crise de croissance non viable.

    Alors oui on s’habituait à voir des fins du monde avec des contes pour enfants.

    On a atteint une phase différente :

    La concomitance (du début) de la fin des ressources avec celle de la crise du capital (dette sur le futur non honorable), avec la pollution de tout partout : espace proche, atmosphère, océans, terres, organismes, eau douce .. prouve ce moment critique de non viabilité de cette croissance, disons pour faire simple, capitalistique. Rien n’est épargné par une pollution massive, espèces ou éléments de la Nature, même les artefacts fondamentaux comme les monnaies !

    Donc bien-sûr ça ne peut pas durer donc bien-sûr ce sera terrible.
    Une colonie de bactéries dans un bocal à nourriture/énergie finie grandit de plus en plus rapidement (géométriquement) puis s’effondre. Idem de toute espèce qui perd son milieu (un seul élément vous manque et tout est dépeuplé – mais aujourd’hui c’est tous – IL me pardonnera cet emprunt cavalier).
    L’humanité « perd » son milieu.
    Et tient c’est très curieux, c’est au moment où le capitalisme brinquebale que les tensions sociales inexpliquées adviennent, que le Système devient plus coercitif, plus contrôleur, qu’il devient totalitaire – le méchant gros mot est laché.

    Rien que du prévisible : le capitalisme tente de durer par tous ses moyens. Et oh ! absence de surprise, ces moyens sont une surveillance de chacun de tous les instants pour un contrôle des vilains meneurs. Et oh absence de surprise, les lois scélérates sont préétablies.
    J’arrête là on va penser que je suis complotiste.
    Je ne comprends même pas ce que cela peut signifier, par contre je raisonne un peu, pas trop, un peu, la preuve ? je suis un gueux.

  5. Pingback: Le blog de Liliane Held-Khawam:Intelligence artificielle: entre progrès et totalitarisme. 2 vidéos – chaos

  6. Pingback: vers le futur ! | saintongeais

  7. Pingback: Intelligence artificielle : entre progrès et totalitarisme [Vidéos] – Aphadolie

  8. Le grand plan est déjà passé à l’application
    L’être humain doit être utile, utilisable ou disparaître
    La réduction massive de la population est planifiée et s’organise en arrière-plan

    Avec les robots, la fabrication de la monnaie concédée aux banques l’humain est devenu un poids et n’a plus autant d’utilité

    Il est contrôlé espionné et utilisé via les « big data » les technologies invasives espionnes devenues plus qu’indispensables mais forcées, c’est la fuite en avant devenue inévitable et obligatoire .

    Quant à la « dépossession » comme l’explique si bien Madame Liliane Held-Khawam dans son livre, les élites bancaires et les oligarques, s’attaquent à tout ce qui peut produire du « cash flow » pour les biens qu’ils se sont accaparés et qu’ils vont continuer à accaparer encore plus vite
    Ces plans sont monstrueux, effrayants mais ils sont implémentés facilement car il n’y a pas de réactions ni de vrais obstacles, ni de véritables adversaires pour contrer leur mise en place

    L’ampleur et le rythme accéléré en sont les signes manifestes

    C’est biblique au sens de l’invasion du mal par des entités diaboliques au propre et figuré.

    https://michael-hudson.com/2020/01/equilibrium-theory-and-near-east-economics/

    https://stevenguinness2.wordpress.com/2020/01/23/digital-currency-what-do-the-global-banking-elite-want/

    https://stevenguinness2.wordpress.com/2020/02/14/mapping-out-the-banking-elites-goal-for-a-cashless-monetary-system-part-one/

  9. A lire les commentaires j’essaie de comprendre ce qui essaie de se dire. Faire écho au thème développé par l’auteure dans le style que chacun développe à sa manière, me fait penser à ces litanies, profane celle-ci, pendant lesquelles intercession est demandée à Dieu pour tenter d’obtenir une faveur. Sur Wiki il y a cette phrase qui résonne bien dans la situation actuelle : « Elle ne connaît pas de frontière et s’étend jusqu’aux ennemis ». Effectivement beaucoup de revendications quêtent une faveur auprès des dominants comme si le Diable pouvait devenir, juste un moment, un peu affable envers nous.

    Je pense que nous régressons collectivement totalement sur le plan psychologique. C’est peut-être la cause du manque flagrant de l’existence d’une hypothèse transcendante qui nous permettrait d’espérer un dépassement à cette situation terrifiante issue de ce désarroi.

    Il est possible que tous ces écrits publiés partout ainsi que leurs commentaires mettent en œuvre une alliance profane entre tous. Nous tous. Peut-être une lumière inattendue en jaillira et nous permettra de créer un nouvel égrégore. Qui sait ?

  10. Dans la bible en page deux, après avoir tout créé, dieu donne à l’homme son ordre de mission: « Tu domineras la terre et toutes ses créatures. » 3 religions en guerres incessantes les unes contre les autres ont fait leur ce principe suprématiste de domination. Ensuite, elles ont globalisé de force cette idéologie suprématiste lors des colonisations et sa traite des noirs, pour enfin l’industrialiser aussi de force comme en témoigne la résistance héroïque et continue des rares peuples premiers qui ne se sont pas encore fait éradiquer.

    Quand à la solution il n’y en a pas pour la simple et bonne raison que ce que la gauche fête une grande victoire, Mai 68, est en fait la grande défaite de l’écologie politique. Les militants qui ont lancé Mai 68 et leurs slogans comme « Non à la guerre » et « Non à la société de consommation » furent phagocytés quand les syndicats entrèrent dans la dance pour sauver le système. Ils se sont alliés avec un braillard opportunistes et prototype parfait de tous les mouvements adeptes de Greenwashing qui ont suivis.

    L’écologie politique nous apprends entre autre à faire la distinction entre les technologies démocratiques qui peuvent être dévelopés, mises en oeuvre et contrôlée à l’échelle des communautés locales, et les technologies autoritaires qui ne le peuvent pas et nécessite des infrastructures économiques, industrielles, sociales et politiques globales dont les contrôle échappe aux communautés locales.

    Elles nous apprend aussi que le productivisme industriel est hautement hiérarchisé, de l’enfant esclave qui gratte le sol d’une mine de lithium ou d’une plantation de cacao à l’actionnaire dans sa tour d’ivoire, cette hiérarchie n’a fait que renforcer les hiérarchies préexistantes basées sur le pouvoir et la richesse.

    La situation décrite dans cet article est autant actuelle que future. Elle n’est pas tombée du ciel mais est le résultat du fait que tous les partis politiques sont productivistes et progressistes. Ils critiquent la société mais ils n’ont comme seule solution que d’avantage de productivisme.industriel, ceci alors que l’état actuel de notre seule source de vie, la Terre, nous informe que le mode de vie industriel est en pratique une véritable solution finale par extermination du vivant. Cette solution finale ne cesse d’accélérer et elle est si rapide et générale, que de plus en plus de scientifiques nous avertissent que cette fois, nous ne sommes pas face à une extinction massive d’espèce mais à un véritable retour au minéral. Après nous, l’astéroïde.

    Suite à Mai 68, les productivistes ont inventé un nouveau concept: le développement durable. Véritable oxymore dégénéré, il ne s’agit pas pour eux d’opposer deux concepts, l’économie et le vivant pour en tirer des conclusions allant vers une plus grande prise de conscience mais de donner à un des termes, l’économie, le qualificatif que l’on souhaite au deuxième terme, le vivant. Ainsi, de 1960 à 2017, ces connards nous ont vendu conjointement un « développement durable » et une « lutte contre la pauvreté » qui ont eu pour résultat de décupler les inégalités entre les régions riches du globe et ses régions pauvres, entre le Nord et le Sud, ainsi que de multiplier les destructions environnementales de toutes sortes et partout.

    Tout ceci implique qu’il n’y a aucune alternative à l’intérieur du système, et que la seule chance éventuelle qui reste serait de voir l’émergence d’une véritable culture de résistance à l’échelle mondiale. Mais nous sommes très loin du compte et quand je vois que même à Cuba, cette patrie de l’homme nouveau du Che, les gens sont sensibles aux sirènes du consumérisme bien plus qu’à tout autre, mon hyper-réalisme me pousse à être plus que très pessimiste sur le futur de la Vie sur cette planète, la seule que nous avons pour vivre.

    https://www.partage-le.com/2020/04/08/genese-oxymore-et-echec-du-developpement-durable-par-gilbert-rist/

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