Éoliennes, la face noire de la transition écologique. Fabien Bouglé

Fabien Bouglé, lanceur dalerte écologiste, regrette que l’éolien nécessite de « compenser avec de l’électricité d’origine fossile », Europe1. https://www.europe1.fr/emissions/linterview-de-5h40/fabien-bougle-regrette-que-leolien-necessite-de-compenser-avec-de-lelectricite-dorigine-fossile-3923344

Dans cet ouvrage, Fabien Bouglé ne se contente pas de déplorer les atteintes des éoliennes à nos paysages et au charme de nos campagnes, il ne remet pas non plus en cause l’intérêt possible d’un combat pour réduire l’empreinte carbone, mais il dénonce avec précision et efficacité l’inutilité, voire la nocivité des éoliennes.

Son analyse méthodique et percutante démontre que les éoliennes sont plus polluantes que ses promoteurs ne l’avouent. Leur construction est consommatrice de terres rares dont l’extraction est généralement outrancièrement dévastatrice de la nature et des ouvriers qui s’y consacrent. Leur durée de vie est courte et leur démantèlement à échéance de 20 ou 25 ans risque de produire des déchets difficiles et coûteux à traiter. Leur production intermittente d’énergie, dégressive avec l’usure du temps, oblige bien entendu à maintenir en activité des centrales consommatrices d’énergie fossile. Elles produiraient même un effet local de réchauffement…

Les effets sur la santé de ces nouveaux moulins paraissent également inquiétants. Les plaintes des riverains se multiplient contre les effets néfastes de ces engins qui produiraient des infrasons attentatoires à la santé des hommes comme à celle des animaux. Leurs pales tuent les oiseaux en série et font disparaître les chauves-souris qui pourtant jouent un rôle essentiel dans la protection de nos écosystèmes. Et leur implantation en mer nuit à la faune marine et à la profession des marins pêcheurs. Elle fait également fuir les touristes et donc globalement elle porte atteinte à l’emploi qui n’est pas compensé par celui que leur implantation suscite.

En outre, la politique française d’encouragement à l’installation d’éoliennes coûte une fortune. La politique publique a convenu de soutenir ces projets en subventionnant le prix de l’électricité éolienne à des niveaux très élevés et supérieurs à ceux de nos voisins. Alors que le prix moyen du mégawhattheure a été de 45€ en 2017, les prix de rachat consentis aux producteurs d’éolien marin sont, après renégociation l’an dernier, encore très supérieurs aux prix de marché puisqu’ils ont été arrêtés par exemple pour le projet d’Yeu à près de 175€ tout compris. Au total, les engagements pris par le gouvernement représenteront un coût pour les vingt prochaines années, à la charge des consommateurs électriques et des contribuables, d’environ trente à quarante milliards pour l’éolien terrestre et trente et un milliards pour l’éolien marin.

Alors pourquoi une telle gabegie, pourquoi un tel acharnement à vouloir installer des éoliennes non seulement peu utiles mais dangereuses, polluantes et ruineuses ? C’est là que Fabien Bouglé dévoile le dessous des cartes. Cette politique de destruction massive de l’environnement est soutenue par les écologistes parce qu’ils y ont un double intérêt idéologique et personnel.

Les apologistes de l’énergie du vent sont des idéologues étatistes. Ils veulent que l’Etat nous gouverne en tout. « C’est sous le prétexte de la transition écologique, note Fabien Bouglé, que les Etats occidentaux se sont mis à dépenser des centaines de milliards d’euros, accentuant les déficits publics des pays concernés au détriment de citoyens rackettés via leurs factures d’électricité ou d’essence ». Et via la fiscalité. Ils en font une religion pour sauver la planète et ils désignent leurs prophètes que des enfants incarnent jusque devant les instances onusiennes plus ébahies qu’elles ne le seraient devant Bernadette Soubirous. Et pour eux, ce combat justifie tous les reniements de la démocratie élémentaire : ils permettent aux commissaires enquêteurs d’être rémunérés par les sociétés éoliennes dont ils doivent apprécier les projets ; ils ont supprimé les recours devant les tribunaux administratifs pour gagner du temps dans la procédure ; ils ne suivent jamais les avis des consultations publiques, même très majoritaires ; quand une association dont la consultation est obligatoire donne un avis hostile au projet, ils suppriment cette obligation de consultation….

Mais ils n’oublient pas leurs intérêts personnels. Les cas de prises illégales d’intérêt des élus ne se comptent plus. Les sociétés de production éolienne « arrosent » largement les associations, les élus, les professionnels… pour gagner leur adhésion. Des ONG comme Greenpeace ou WWF ont elles-mêmes des intérêts dans des sociétés éoliennes qui permettent de mieux comprendre leur volonté de favoriser à tout prix cette politique dans une totale ambiguïté. « La vérité, note encore Fabien Bouglé, est que l’industrie éolienne n’est pas du tout écologiste mais répond à une logique de profit exclusif en faveur des promoteurs éoliens par des montages financiers couverts par la politique écologique des Etats ». Les liens entre les élus, parlementaires, ministres écolos et les promoteurs éoliens sont fréquents. Cosa Nostra serait même lourdement impliqué dans nombre de projets financés par l’Union européenne. Là où il y a de l’argent public et des affaires, les profiteurs sont toujours à l’affût. C’est ce qu’on peut appeler le socialisme de connivence.

Heureusement, certains pays commencent à comprendre les dangers de cette folle politique en faveur de l’éolien. Les Etats-Unis, qui ont déjà plus de 14 000 éoliennes hors service dont ils ne savent que faire, et la Russie expriment désormais leur scepticisme. La Pologne a annoncé avoir mis fin à l’installation d’éoliennes sur son territoire. L’Allemagne commencerait à en démanteler. Puisse cet ouvrage ouvrir les yeux des Français et de leur gouvernement.

https://fr.irefeurope.org/Publications/Chroniques-de-livres/article/Eoliennes-la-face-noire-de-la-transition-ecologique

6 réflexions sur “Éoliennes, la face noire de la transition écologique. Fabien Bouglé

  1. Absolument ! Ce livre traite en fait (peut-être explicitement je ne sais, il faut que je le lise) du taux de retour énergétique de cette technologie. Si l’on veut parler correctement de « transition énergétique », on ne peut faire l’économie de cette réflexion. Essentiel pour qui veut comprendre où nous mène la désastreuse politique énergétique du Conseil Fédéral (assimilable à la politique de la France), qui n’y comprend RIEN, et ne veut rien y comprendre. Pas pire sourd que celui qui est sous la pression des lobbies.

  2. Un écolo conséquent et informé, donc cohérent ne pouvait pas être pour les éoliennes.

    Les vaches qui en souffrent non plus.

    Pour ce qui est des oiseaux RIP

    Sauf à la limite en Lozère loin des habitations et loin des côtes

    On a toujours tort d’avoir raison avant les autres, a fortiori ses amis.

    Ce qui ne signifie absolument pas être pour le nucléaire.

    On fait comment ? Entre autres, on relit Nikola TESLA ?

  3. qqs remarques:

    « déplorer les atteintes des éoliennes à nos paysages »

    On se contentera de regarder les multiples œuvres d’art montrant les moulins des Pays-bas …
    que l’on comparera avec les milliers de km de lignes à hautes tension .. Mais chacun ses goûts.
    On peut comprendre que certains disent que cela défigure le paysage, pour autant est-ce que cela implique ne pas les faire et si oui, il faudra abattre les milliers de km de lignes à hautes tension, les tours hertziennes, les relais téléphones, … C’est encore plus moche non ?

    « Leur construction est consommatrice de terres rares dont l’extraction est généralement outrancièrement dévastatrice de la nature et des ouvriers qui s’y consacrent. »

    Pas de chance c’est partiellement FAUX. Des fabricants (parmi les plus gros du monde) SE PASSENT de terres-rares ! Donc l’argument n’est pas contre les éoliennes mais contre l’esclavage de ces malheureux contraints de travailler dans les mines ou certains fabricants ? Si cet argument était pris en compte, alors on arrêterait aussi les smartphones … d’accord ? Et puis ces gros aimants, ne sont-il pas 100 % recyclables ? Si bien-sûr. Comme le cuivre, la ferraille. Pas pour le béton. Mais en fait, pas besoin de le recycler, il suffit de le réutiliser tel-quel, pour une autre éolienne à la même place, dans le bon vent ..
    Pas possible ? Avec le nucléaire c’est vrai, ce n’est pas possible. Une vraie saloperie.

    « Leur durée de vie est courte et leur démantèlement à échéance de 20 ou 25 ans risque de produire des déchets difficiles et coûteux à traiter »

    On arrête alors le nucléaire. Déchets par milliers de tonnes, très dangereux et très très longtemps : si on compte les 10 demi-vies (241 100 ans) du Plutonium 239 produit par tonne par an, pour info une telle durée à l’envers ça fait remonter aux débuts de l’homo-sapiens … dérangeant non ? Et même après ce temps, les dizaines de kilos restants seront parfaitement en état de tuer des millions de gens. Un microgramme tue très bien son humain. Le nucléaire est une saloperie, rien mais vraiment rien comparé aux éoliennes. On cherche des nettoyeurs et des gardiens pour quelques siècles à Fukushima, idem à Denver …

    La durée de vie de 20-25 ans des éoliennes actuelles est du même ordre que les voitures actuelles.
    On arrête la construction des millions de voitures ? Car pas polluantes ni à la construction, ni à l’usage ni après comme on sait. Et on en construit combien par an ?
    Cette durée de vie pourra être étendue non ? C’est pas bien compliqué un moulin à vent, comparé à ce que l’on sait faire..

    « Leur production intermittente d’énergie, dégressive avec l’usure du temps, oblige bien entendu à maintenir en activité des centrales consommatrices d’énergie fossile. »

    Donc si le fossile est mauvais, on arrête le fossile. Pétrole gaz charbon nucléaire… D’accord.
    Mais si on n’utilisait le fossile que par intermittence grâce aux éoliennes, ce serait déjà beaucoup mieux non ? Sinon on fit comment ?
    Et puis c’est négliger l’association d’un stockage – pas simple – d’autant que l’on n’a pas beaucoup cherché jusqu’à présent. Contrairement à d’autres techniques … sales, sales …

    « Elles produiraient même un effet local de réchauffement… »

    Excellent argument ! La voiture, le train et tout ce qui bouge produit un effet local de réchauffement ! Une bonne partie de l‘énergie consommée pour le déplacement sert à pousser l’air et autres frottements … tout cela devient de la chaleur, … beaucoup de chaleur .. à coté d’une éolienne ! Et une centrale nucléaire ? Les 2/3 de la chaleur produite est renvoyée dans la nature. Ou vu autrement, pour 1KWh électrique produit, 2KWh sont dispersés sous forme de chaleur. Excellent argument. Arrêtons vite toutes les centrales électriques (nucléaire pétrole charbon gaz toutes sont sur le même principe de la grande marmite gaspilleuse). Mais aussi les véhicules à pétrole gaz ..

    « Les effets sur la santé de ces nouveaux moulins paraissent également inquiétants. Les plaintes des riverains se multiplient contre les effets néfastes de ces engins qui produiraient des infrasons attentatoires à la santé des hommes comme à celle des animaux. »

    Certainement vrai. Les lignes hautes tension aussi – ça fait pas mal de km² ! Les voitures aussi. Les avions aussi. Les téléphones portables aussi, les biocides aussi, … Entièrement d’accord. On arrête tout !
    Pour éviter ces désagréments, on a inventé d’autre type d’éoliennes au rendement plus faible mais c’est pas grave, le vent ne coûte pas trop cher, à axe vertical. Et puis aussi des éoliennes en altitude, où les oiseaux sont des avions… et le vent assez fort et continu.

    « donc globalement elle porte atteinte à l’emploi qui n’est pas compensé par celui que leur implantation suscite. »

    Gênant en effet. Je propose d’interdire les licenciements, l’esclavage dans les pays pauvres, la délocalisations des entreprises, les usines qui dérangent, les porcheries, fermes géantes … D’accord !

    « En outre, la politique française d’encouragement à l’installation d’éoliennes coûte une fortune. »

    Très juste. Elle permet à des entreprises de se créer et de donner du travail grâce à des emplois – pas très long 20-25 ans le temps de vie d’une éolienne et puis après on jettera tout… Pas de chance, les fabrications se passent pour l’essentiel en dehors de la France. On cherchera pourquoi … Et puis le pétrole et le nucléaire c’est tellement mieux non ? Cela ne coûte rien, propre, on en a plein. On le sait : un petit réchauffement climatique de rien du tout, des déchets, des catastrophes planétaires, des riens quoi … Le CICE non plus ne coûte rien … Et la fraude fiscale et l’optimisation fiscale ? Tous ces vols récurrents .. rien, enfin presque à peine une centaine de milliards par an. Puisque vous le proposez, on s’occupe de tout ça de toute urgence et après on regardera si les miettes pour les éoliennes sont à considérer, c’est d’accord.

    « puisqu’ils ont été arrêtés par exemple pour le projet d’Yeu à près de 175€ tout compris. »

    Un scandale de plus. Comme les centrales nucléaires de Hinkley point ! 93€ (j’ai lu aussi 113) le MWh alors que le prix moyen est plutôt de 30-40€. Vu les ordres de grandeurs des productions on demandera plutôt de réviser le prix du nucléaire non ? D’autant plus quand on sait comment la décision de construire ces centrales a été prise. Le directeur financier d’EdF a démissionné juste avant pour ne pas cautionner ce projet, les administrateurs représentants de l’État n’ont pas participé au vote (pour défendre les intérêts de la nation ?), participation des chinois pas claire, …
    D’accord, le contrat Yeux est un scandale. Mais fait par qui ? comment ? Est-ce une question d’éoliennes, d’énergie coûteuse versus ce qui se fait et de ses effets ?

    « Alors pourquoi une telle gabegie, pourquoi un tel acharnement à vouloir installer des éoliennes non seulement peu utiles mais dangereuses, polluantes et ruineuses ? C’est là que Fabien Bouglé dévoile le dessous des cartes. Cette politique de destruction massive de l’environnement est soutenue par les écologistes parce qu’ils y ont un double intérêt idéologique et personnel. »

    Cet argument me fait penser à celui de Marcel Boiteux, résistant, normalien grand serviteur de l’État, grand patron d’EdF, faisant la pluie et le beau temps dans son domaine (merci d’en convenir). Ce grand bonhomme, c’est indéniable, au lendemain de la grande panne électrique française du 19 décembre 1978, a oser dire : c’est la faute aux écologistes. Les écologistes, une force très puissante, au pouvoir, aux manettes partout, soutenus par tous les industriels, c’est un fait établi. Donc leur faute si la distribution s’effondre.
    Un argument méprisant, abject. Les écologistes ne sont que des idéologues, des utopistes, des scientifiques aussi, à mille lieues des centres de décisions. Par contre, le nucléaire allait arranger tout ça. Plus de panne, plus de problèmes et le tout pas cher .. Un miracle.

    « politique de destruction massive de l’environnement »
    certainement. Mais pas les autoroutes, pas les grandes villes ni les entrées de villes, ni l’agro-industrie, les lignes hautes tension, ah je me répète aussi .. Le pétrole ne détruit rien, ni l’agriculture industrielle, ni la chimie, …

    « non seulement peu utiles mais dangereuses, polluantes et ruineuses »
    Peu utile d’éviter du CO2 ? Les quelques % gagnés dans les rendements des moteurs de voiture, peu utile aussi vu les surcoûts, la complexité exponentielle des moteurs … Une éolienne dangereuse, oui très. Mais moins qu’une voiture non ? Polluante ? Pas d’énergie moins polluante sinon le solaire thermique. Ruineuse : n’exagérons pas. Mais comment compte-t-on ? Quid du nucléaire ? Du pétrole et ses effets en GES sur le climat, sur les pollutions massives dans les pays pourris (au Nigéria et Cameroun c’est terrible) ? Bref ces arguments, ne critiquent pas les éoliennes mais notre civilisation. C’est vrai, on pourrait peut-être évoluer un peu.

    « Les apologistes de l’énergie du vent sont des idéologues étatistes. »
    Certains probablement. Mais est-ce spécifique à l’énergie du vent ? Sont-ils seuls décideurs, donc la seule raison ? Non et non.

    « Ils veulent que l’État nous gouverne en tout. »
    On croirait entendre Hayek ou Joseph McCarthy. [je m’auto censure]

    « C’est sous le prétexte de la transition écologique »
    Disons que c’est une raison : se passer des hydrocarbures semblent LA raison. Peut-être est-elle assez bonne sinon la solution éolienne. On se demande quel est le fond de cette critique ? Les éoliennes ou celle du monde actuel, ou la volonté de ne pas réduire les GES entropiques, ou encore favoriser les hydrocarbures ou le nucléaire ?
    Imaginons, une éolienne sans terres-rares (facile ça existe)s qui ne dérangerait ni les poissons ni les oiseaux, enfin pas plus qu’un bâtiment, les bateaux ou les avions actuels (ça existe : on fait des éoliennes à axe vertical qui tournent lentement) ? Et qui produirait de l’énergie sans consommer de pétrole à partir du vent gratuit ? Tient justement c’est fait pour …
    Rien n’empêche de construire des éoliennes avec quelques contraintes de plus. La question n’est donc pas pour ou contre mais de trouver les compromis acceptables, mais de réduire les impacts relativement à l’existant ; alors restons sérieux ou alors retournons quelques siècles en arrière avant l’industrie, avant le charbon-pétrole-gaz et la dévastation des espèces (baleines par exemple). Une option parfaitement légitime à condition de l’énoncer clairement et alors on en discute.

    « que les Etats occidentaux se sont mis à dépenser des centaines de milliards d’euros, »

    La Chine aussi et dans une mesure autrement plus importante. Et ça fait quoi de dépenser tant ? On le fait partout. Nos téléphones avec leur durée de vie de moins d’un an … par centaines de milliards d’€ … les éoliennes à coté .. Le pb n’est pas la dépense.

    « accentuant les déficits publics des pays concernés au détriment de citoyens rackettés via leurs factures d’électricité ou d’essence ».
    Non, pas partout, en France cela ne touche pas les déficits publics c’est une taxe auprès des consommateurs d’électricité.
    Le déficit public est plus creusé par l’optimisation fiscale et le chômage de masses durable. Il suffirait de réduire le chômage de quelques % pour faire disparaître le déficit public. Les éoliennes et autres activités de transformation-stockage-distribution d’énergie non-GES pourraient au contraire combler le chômage tout en réduisant les importations – double gain : déficit et balance commerciale …

    « Ils en font une religion pour sauver la planète »
    [je m’auto censure]

    « Et pour eux, ce combat justifie tous les reniements de la démocratie élémentaire : ils permettent aux commissaires enquêteurs d’être rémunérés par les sociétés éoliennes dont ils doivent apprécier les projets ; »
    Question démocratie de ce point de vue c’est bien vu. Par contre cela ne date pas des éoliennes mais de toujours. Les lois pour favoriser les entreprises de distribution de l’eau datent du début du 20 éme siècle et cela ne s’est pas amélioré depuis dans aucun domaine. L’exemple de la non adoption du nucléaire est à ce sujet archétypale. On parle de budget autrement plus important … Et impliquant des dépenses pour des millénaires. Les éoliennes sont pareillement du fric à faire donc de la corruption dès-lors qu’il n’y a pas consensus – pas même de débat..

    « ils ne suivent jamais les avis des consultations publiques, même très majoritaires »
    En effet ni pour les éoliennes ni pour rien, jamais. La démocratie en France n’est qu’un mot, et en aucun cas une pratique. La société du spectacle, pas nouveau. Mais rien à voir avec les éoliennes.

    « quand une association dont la consultation est obligatoire donne un avis hostile au projet, ils suppriment cette obligation de consultation…. »
    Oui mais dans tous les domaines. Quand les associations sont prévues dans les consultations, les associations hostiles sont toujours interdites.
    C’est bien pire que cela. Il arrive que le gouvernement fasse voter par ses godillots des agences ou comités indépendants – santé, médias, droits numériques, … . Les personnes sont nommées et non élues, le plus souvent par le pouvoir en place. Malgré ces précautions, il arrive (rarement) que certaines de ces agences émettent des avis CONTRE le gouvernement. Elles sont alors dissoutes pour être reformées plus dociles (exemple certain domaine de la santé) … ou encore elles perdent la plupart de leur prérogatives initiales (exemple certain domaine des droits individuels : les libertés)… Le gouvernement de la France (et ses satellites médiatiques directs ou indirects) nous offre un spectacle de cirque parfois prenant, les clowns et les acrobates surtout ; attention, je ne veux pas rabaisser les autres numéros et parties, domptage, battage, ménagerie, caisse, … C’est une réalité, merci de la dénoncer comme telle. Mais une fois de plus rien à voir avec les éoliennes.

    Juste une anecdote pour aller dans votre sens, vous m’approuverez et en vous ferez un livre je ne réclame aucuns droits d’auteur ou antériorité … Il y a quelques temps pour calmer la populace et peut-être aussi pour suivre une directive UE opportune, le gouvernement a décidé d’instaurer le ‘biodiesel’ et autres additifs agricoles dans les carburants. Une inauguration mascarade eut lieu pour montrer la chose (le Canard à beaucoup couiné voire cancané à l’époque). Depuis on ajoute ces produits ‘bio’. Qui ne sont bio(-logiques) que du point de vue de leur origine végétale, rien à voir avec un label agricole. Ces produits sont sensés réduire l’empreinte carbone, enfin c’est l’argument. C’est une pure escroquerie. Il faut à epsilon près 1 litre de pétrole pour produire un litre de l’additif – exception avec les huiles de palme qui dévastent les forêts tropicales en massacrant tout, y compris les populations quand elles refusent ces activités criminelles. Pour le gain en GES c’est beaucoup moins bien qu’une éolienne … Et pourtant on en fait des millions de litres. Et bien sûr c’est entièrement subventionné. D’accord pour continuer ces inepties ? Ici encore cela représente beaucoup d’argent public et pire cela ne sert pas ce pour quoi on a dit le faire. Et cela dure depuis 2007. Bizarrement la France a mis en place le truc 2 ans avant que ce ne soit demandé par l’UE… Un pays formidable non ?

    « Mais ils n’oublient pas leurs intérêts personnels. Les cas de prises illégales d’intérêt des élus ne se comptent plus. Les sociétés de production éolienne « arrosent » largement les associations, les élus, les professionnels… pour gagner leur adhésion. »

    Et nos milliardaires arrosent les journaux de leurs publicités et les élus dociles – ça ne se dit pas, je sais, tant-pis. C’est dingue non. ET figurez-vous que quand une publication déplaît, ils la détruise ! On appelle cela la dictature de l’argent. C’est une vieille pratique locale. Des exemples concrets avec Libération ou Le Monde. Pour les élus c’est pareil, pour les ministres aussi.. bref une fois de plus strictement rien à voir avec les éoliennes, cela se fait pour tout. Enfin tout ce qui rapporte du fric. On me fait savoir que tous les pétroliers et marchands d’armes font des [je n’ose] pour obtenir des marchés..

    Je passe sur la suite qui relate les corruptions habituelles. Ça lasse.

    « Puisse cet ouvrage ouvrir les yeux des Français et de leur gouvernement. »
    Je n’y crois pas, sachant le niveau actuel de corruption et que nous pouvons tous connaître. Cela ne changera rien. Quand aux inconvénients des éoliennes, il faudrait les comparer avec l’existant. Ce serait utile non ?

    Mais supposons qu’on arrête l’éolien.
    Est-ce que vous proposez quelque-chose pour éviter les mégatonnes de GES qui nous coûtent un pognon de dingue aujourd’hui et encore pire plus, plus tard ? Ces GES risquent, un peu quand-même, de rendre la vie sur Terre disons difficile ? Pas pour les ultra-riches, d’accord, mais les autres ?
    Un équilibre naturel rompu, c’est parfois un millier d’années pour en retrouver un autre plus ou moins équivalent. Même si la notion d’équilibre n’a pas vraiment de sens dans la nature ; pour autant, on peut penser qu’il y a quelques différences d’ordre de grandeur dans les vitesses de variations de certaines grandeurs due à l’activité humaine. J’espère être clair. Une grande peste a un impact sur qqs générations. Un changement climatique aussi brutal avant que la Nature se stabilise mettra des siècles … Déjà les cycles de Milankovitch c’est long et on voit la lenteur de l’adaptation. Mais le réchauffement actuel est en comparaison ultra-rapide alors l’adaptation impossible, c’est ce qu’on appelle une catastrophe, voire un cataclysme, je ne sais pas encore. En attendant ce sera délicat de se battre contre les nouveaux parasites, les nouvelles absences, les déplacements et évolutions d’espèces et des populations.

    Alors quel remède ? On laisse faire, on continue à lâcher des GES par tonnes ? Et on laisse nos enfants et descendants se débrouiller avec des catastrophes permanentes. Alors qu’on en connaît la cause ..

    Les éoliennes ne SONT pas LA solution c’est entendu. Il n’y a pas de solution mais des compromis pour atténuer l’impact. Et ça se discute.

    Maintenant je vous propose une expérience de pensée ou réelle comme vous voudrez. Reprenez vos arguments mais en substituant éoliennes par nucléaire.
    Mon impression est que 90 % des arguments contre sont communs aux 2 procédés.
    On continue l’expérience et on remplace nucléaire par hydrocarbures …

    Une fois fait tout cela, on commence un débat, sérieusement.

  4. Pourquoi rajouter des pollutions des paysages à celles qui existent déjà ?

    La perte de valeur de l’immobilier, c’est faux ?

    Les effets sur la santé, c’est faux ?

    Les effets sur les vaches, c’est faux ?

    C’est pas parce que d’autres productions très utilisées polluent qu’il faut en ajouter.

    Un forum sur les éoliennes vient d’avoir lieu à Paris ces jours-ci , j’espère qu’on aura divers compte-rendus contradictoires, sinon des vidéos intégrales

    Je ne suis absolument pas pro-nucléaire depuis que je manifestais contre à Gravelines en 1975

  5. Merci de votre réponse.

    Il ne s’agit pas de ne considérer que c’est vrai ou faux, en l’occurrence c’est probablement vrai. Je n’en disconviens pas.
    Il s’agit de penser une politique énergétique dans un contexte, la réalité.
    Il ne s’agit donc pas d’ajouter des contraintes et nuisances mais de les choisir car pour la plupart inévitables, au moins à court terme ; le réel non esquivable.

    La fin des hydrocarbures miniers, la faillite du nucléaire, le bouleversement brutal du climat, la fin du capitalisme, l’extension mondiale des dévastations du capitalocène, .. tout ceci implique de penser la fin de notre civilisation à énergie quasi-gratuite et délétère.

    D’autre-part, jusqu’à présent, jamais la population n’a été sollicitée pour telle ou telle évolution, tel saut technologique. C’est le capital, le contexte mondial, les coûts de production, .. qui déterminent le faire ou le non-faire. Vous admettrez sans difficulté que la propagande massive, ubiquitaire fabrique le consentement et les comportements. L’existant n’est pas un choix mais le résultat d’une part de la volonté de profit des capitalistes et de l’autre, du consentement plus ou moins massif de la clientèle lobotomisée.
    Du point de vue de l’évolution sociale, la population est passée du statut d’un ensemble de citoyens à celui d’un ensemble de consommateurs. Dans le monde comme dans un self service, oubliant toute conséquence des actes, responsabilité ; une virtualisation du réel. L’absence de toute implication dans la prise de décision a entraîné l’indifférence (et l’ignorance) des effets. C’est pas moi qui décide, je me contente d’utiliser, je suis opportuniste irresponsable car je n’ai rien décidé.

    Il vient que l’acceptation des nuisances passées a été imposée et devenue insupportable, impossible. De même l’obscénité de la responsabilité des populations. Pour étayer un brin, n’oublions jamais que le salariat est une subordination qui se transforme en esclavage dès lors que ne pas s’employer implique la misère.

    Maintenant, sachant qu’il n’est plus acceptable de laisser le capital tout décider, nous, population, avons recouvré par défaut, par faillite mais aussi par rapport de force, une certaine légitimité de proposition, de droit de regard. Cette légitimité est difficilement octroyée par un pouvoir en perdition, voir la énième Consultation citoyenne, le pouvoir ne voulant ou ne pouvant pas agir, demande au peuple de dire ce qu’il faut faire. Franche escroquerie intellectuelle, voir la répression d’une violence oubliée des révoltes populaires. Donc, dans un compromis intenable : pouvoir total versus illégitimité totale. Cette situation, de fait ultra violente car insoluble institutionnellement, nous met dans une recherche de compromis bancal, voire virtuelle (hors de la prise en compte de la réalité).

    Vous énumérez avec justesse des méfaits de l’éolien, lesquels, vous le reconnaissez, sont ceux de la plupart des activités industrielles. Ces méfaits qui ont été acceptés, supportés par la population par ignorance et compensations : l’augmentation réelle et constante, promise pour demain du niveau de vie.
    Le contexte, comme dit plus haut n’est plus le même. Précarités, impasses, dévastations avérées, …
    Et vous avez donc l’occasion, devenue légitime, de donner votre avis dans cette fuite en avant, ce « verdissement », d’un régime en perdition.
    C’est, vous en conviendrez, ne considérer qu’une infime portion de la réalité.
    La réalité est de repenser le fonctionnement de tout, pour ses effets, bons et mauvais.
    Donc élaborer une politique prenant en compte non plus le rendement rentier comme moteur principal mais les critères sociaux dans un régime démocratique, les discriminations, l’éthique, les effets sur la santé, l’environnement, etc ..
    C’est autrement plus complexe et exige de toutes les parties prenantes l’information, des évaluations, des scénarios, bref un débat multidimensionnel, le tout débouchant sur des compromis à prendre, des décisions solidaires.

    Le choix de l’éolien ne peut pas se faire sans prendre en compte les besoins et leurs remises en question versus les dommages dans un contexte global de la politique énergétique. Tant production que consommation.

    J’ai parcouru de nombreuses discussions rapports .. sur le sujet de l’énergie, la plupart du temps, l’existant n’est pas remis en question. On continue comme de rien alors que nous sommes en impasse tant institutionnelle qu’économique. Le verdissement seul serait suffisant.
    Cette réduction est en contradiction avec la situation, c’est une erreur, et de fait une vaste tromperie imposée par le pouvoir capitaliste.

    Toute élaboration économique globale se doit de repenser le global au risque de fabriquer des contes de fées.

    L’éolien comme partie de la production de l’énergie doit être perçu comme un élément avec ses avantages et ses inconvénients.

    Quand vous dites le foncier est touché, oui mais autant par l’éolien qu’une porcherie ou une autoroute, etc … La nécessité de faire implique des compromis qui sont acceptables, acceptés ou non. Lister les nuisances n’est pas une discussion menant à un choix, la discussion est de choisir en toutes connaissances de cause. Préfère-je brûler du pétrole et du nucléaire et devoir acheter ce pétrole et ce nucléaire en échange des produits de mon travail contraint, subir des changements imprévisibles dus aux variations erratiques du climat donc des efforts subis ou alors je capte la seule énergie infinie et propre, le flux solaire et dérivés (flux de matière), les marées, dans une certaine mesure la géothermie, qu’on achète pas, je réduis à la fois mon travail contraint, mes pollutions, … comparativement au fossile.
    Dans tous les cas il y a avantages et inconvénients, je les choisis contrairement à ce qui s’est fait jusqu’à présent. Je peux rejeter l’éolien dans un contexte capitalistique imposé, je ne peux pas le rejeter dans un compromis social.

    « C’est pas parce que d’autres productions très utilisées polluent qu’il faut en ajouter.»
    Mais il s’agit de substituer du très polluant par autre-chose, avec d’autres compromis !
    Rien n’est sans effet, sauf le rien.

    Une dernière remarque un peu sévère : nous avons été conditionné à l’opportunisme : je choisis ce qui me plaît le plus dans l’offre existante. Vous faites de même, l’offre a des défauts manifestes, elle pourrait nuire, je la rejette. J’oublie que l’offre est déjà une contrainte !
    Et je choisis donc de ne rien faire c’est à dire que je choisis le pétrole et le nucléaire. Le pétrole étant une des pire calamité pour la paix du monde. La plupart des dernières guerres du 20ème sentent le pétrole. Les deux guerres mondiales, Yougoslavie, Irak, Iran, Libye, Syrie, .. C’est à la fois la cause de la formidable augmentation du niveau de vie mais aussi de la formidable augmentation du pouvoir privé et des accumulations de biens privés au dépend des choix des populations.
    Notre opportunisme exacerbé oublie de prendre en compte le possible comme si l’offre n’était pas un artefact, comme si l’offre relevait des lois de la nature ou que la complexité nous empêchait de rien changer. Il ne resterait alors que la fuite en avant calamiteuse du capitalisme.

    Pour finir, je vous approuve, je suis contre cet éolien, ce verdissement capitaliste mais pour une solution démocratique qui pourra choisir un autre éolien ou non, avec d’autres critères, ceux des besoins et contraintes de la population, dans un contexte social, institutionnel, global.
    Ceci exige un changement de régime, du capitalisme à une forme démocratique.

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