La BNS ponctionne les avoirs bancaires et garde l’argent. Finews.com

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En cette veille d’élections fédérales, certains se hasardent -à juste titre – à faire valoir le droit des citoyens à récupérer leur argent indûment frappé d’intérêts négatifs confiscatoires.

Dans les faits, la BNS n’a aucune légitimité à récupérer cet argent.

Les taux d’intérêts négatifs constituent en eux-mêmes une infraction à la Constitution en matière d’atteinte à la propriété privée. En l’occurrence, les capitaux de prévoyance et de retraite relèvent de la propriété privée.

 Art. 26 Garantie de la propriété
1 La propriété est garantie.
2 Une pleine indemnité est due en cas d’expropriation ou de restriction de la propriété qui équivaut à une expropriation.

La BNS fait preuve, à travers ce genre de politique monétaire, de paresse intellectuelle, voire même de trahison. La mise en place de taux d’intérêt négatif est un appel à destination des débiteurs de la planète entière pour venir se servir en franc suisse, quitte à aller investir ailleurs…C’est ainsi que la demande augmente sur le franc suisse, et le fait flamber artificiellement. La BNS travaille dans les faits contre la mission qu’elle prétend défendre: celle d’affaiblir un franc fort.

https://www.illustre.ch/magazine/bns-aspire-lepargne-suisses

A relever aussi qu’en gardant des « bénéfices » -qui dans les faits ne sont qu’une expropriation déguisée- la BNS enfreint une fois de plus la Constitution suisse qui lui impartit l’ordre de rendre ses résultats excédentaires aux réels titulaires de cette banque; à savoir les représentants publics du peuple.

Art.99 Politique monétaire
4 Elle verse au moins deux tiers de son bénéfice net aux cantons.

Le taux directeur de la BNS pervertit une fois de plus les finances des caisses de retraite qui ont historiquement eu le devoir d’investir en obligations publiques. Par effet systémique, les caisses de retraite doivent à cause des taux négatifs payer pour prêter à l’Etat!

https://www.letemps.ch/economie/faut-payer-preter-confederation

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Les intérêts perçus contre la dette publique sont autant de produits qui gonflent les résultats de l’administration centrale. Rien à voir donc avec des performances qui couronnent un management particulièrement efficace. On prend avec une facilité déconcertante l’argent des agents économiques!

Ainsi, les représentants fédéraux qui sont supposés contrôlés la BNS ont tout intérêt à ce que la politique monétaire de la BNS se poursuive. Ils continuent de bénéficier d’une manne qui vient renflouer des caisses privées des revenus de services, autrefois rentables, et qui ont été ces dernières années décentralisés, voire privatisés.

Art.99 de la Constitution
2 En sa qualité de banque centrale indépendante, la Banque nationale suisse mène une politique monétaire servant les intérêts généraux du pays; elle est administrée avec le concours et sous la surveillance de la Confédération.

Avec cela, nous n’avons même pas parlé de la condamnation annoncée du système bancaire, qui contrairement au shadow banking est soumis à un contrôle sévère. Les établissements globalisés seront les grands gagnants de la mise à terre de leurs concurrents sérieux et fiables.

Bref, des peines multiples qui se cumulent et s’amplifient avec des effets systémiques regrettables sur l’économie, la population et particulièrement sur les populations fragiles, dont les personnes âgées.

La politique monétaire est un fondement de l’économie nationale. Et quand une banque centrale travaille contre les intérêts de « son » pays, il faut s’attendre à un effondrement économique et financier de celui-ci. Tôt ou tard.

Si seulement les cotisants, épargnants et autres contribuables pouvaient saisir l’ampleur de ce qui se passe réellement, il y aurait très certainement un soulèvement de la population.

LHK

La BNS subit une pression sur ses gains issus des ponctions sur les avoirs bancaires. Finews

Les taux d’intérêt négatifs de la Suisse et leurs conséquences sur le marché financier ont placé la banque centrale au centre de la politique. Un puissant groupe de pression veut maintenant forcer la banque centrale à remettre l’argent des banques commerciales qu’il a collecté pour la détention de leurs liquidités.

L’offre intervient à un moment crucial pour la Banque nationale suisse (BNS). Alors que la Réserve fédérale a récemment réduit ses taux pour la première fois depuis des années et que la Banque centrale européenne devrait faire de même en septembre, ses « répondants » suisses s’inquiètent également de la hausse constante du franc suisse.

Les économistes suisses sont du même avis: un ralentissement de la croissance, une appréciation du franc et des réductions de taux dans les grands blocs commerciaux laissent la BNS sans autre choix que d’utiliser l’un ou l’autre de ses principaux instruments: une nouvelle réduction des taux à moins de 1% et / ou un nouveau marché des changes interventions.

Le taux de référence qui est négatif depuis près de cinq ans, a deux conséquences majeures sur les marchés financiers jugés critiques: d’une part, les banques commerciales sont obligées de payer des intérêts sur leurs avoirs en caisse auprès de la banque centrale et d’autre part. , les investisseurs – notamment les fonds de pension et l’organisme public de prévoyance, l’AVS – ont du mal à faire des bénéfices.

La pension d’État fait face à la crise

La BNS a réalisé un bénéfice de 1,1 milliard de francs suisses (1,12 milliard de dollars) sur les positions en francs suisses. Le bénéfice résulte en grande partie des intérêts négatifs appliqués aux dépôts à vue des banques. Au total, la BNS tire environ 2 milliards de francs de la charge d’intérêts des banques.

Pendant ce temps, les caisses de retraite peine à garder leurs comptes en équilibre avec le vieillissement de la population. Il est urgent de disposer de plus de fonds pour faire face à ses obligations. Un groupe de politiciens de droite vient de lancer une nouvelle proposition visant à aider le système de retraite public à retrouver sa stabilité.

Nouvelle initiative politique

L’Association des contribuables suisses envisage de lancer une initiative populaire visant à obliger la BNS à transférer les intérêts des banques commerciales sur ses fonds au fonds de pension de l’Etat, a rapporté «Sonntagszeitung» ( derrière Paywall ). Alfred Heer , président du groupe et législateur du Parti populaire suisse, souhaite forger une alliance avec des groupes de gauche afin d’améliorer ses chances de se faire déplacer.

Si une alliance  droite-gauche devait se réaliser, elle serait en position de force et la BNS aurait tout intérêt à élaborer avec soin une stratégie pour contrer le mouvement. La proposition présente des similitudes avec les tentatives précédentes visant à amener la BNS à transférer les bénéfices du gigantesque solde dans un fonds public – ce qui contribuerait à financer le système de retraite.

Allergique contre la contrefaçon

La proposition visant à aider le système AVS à obtenir des fonds supplémentaires peut plaire aux électeurs, car les fonds supplémentaires sont fournis à titre «gratuit» – aucun impôt ni déduction supplémentaire sur leur salaire ne serait nécessaire. Bien entendu, le processus cesserait de fournir dès que les taux seraient de nouveau en territoire positif.

La banque centrale ne fait généralement pas partie des partis politiques, mais explique parfois sa position si sa direction estime que la politique nuit indûment à son indépendance. La banque a déclaré à plusieurs reprises qu’elle n’avait pour mandat que d’utiliser ses instruments à des fins de politique monétaire.

La banque verse chaque année un maximum de 2 milliards de francs aux administrations fédérale et cantonales sur ses réserves stratégiques, en fonction de la situation financière actuelle du fonds de réserve.

https://www.finews.com/news/english-news/37651-snb-profit-from-negative-rates-to-pension-fund?lang=en&utm_source=newsletter_1559&utm_medium=email&utm_campaign=finews-com-newsletter-19-august-2019

4 réflexions sur “La BNS ponctionne les avoirs bancaires et garde l’argent. Finews.com

  1. Tout ceci est parfaitement exact et ne présage rien de bon, sauf réveil des citoyens contribuables et épargnants à la veille des élections. Le regretté Pascal Delamuraz voit ici encore son célèbre aphorisme se vérifier dans les faits: « Le Suisse se lève tôt, mais se réveille tard » !

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