Union européenne : un passé qui empeste. Ivan Rioufol

Pour les européistes, l’affaire est entendue : la « peste brune » est chez ceux qui contestent l’actuelle Union européenne. Quand Emmanuel Macron parle de la « lèpre qui monte », il vise ceux qui réclament le retour des nations, des frontières, des souverainetés. Le problème est que ces éveillés font masse. Les Gilets jaunes sont une des expressions les plus spectaculaires du refus des peuples de se diluer dans une Europe sans âme ni racine, ouverte à tous au nom des droits de l’homme et de la non-discrimination. Ce lundi soir, le Chef de l’Etat doit faire connaître, à travers un texte, les vues qu’il défendra aux Européennes. En septembre 2017, à la Sorbonne, il avait violemment fustigé « l’identitarisme » et le « souverainisme de repli », en accusant ses adversaires : « Ils mentent aux peuples ! » (blog du 27 septembre 2017). Or c’est justement en souvenir d’une réflexion d’Alexandre Soljénitsyne à l’adresse de l’Occident – « Ne mentez plus ! » – que Philippe de Villiers fait paraitre ce mercredi un livre-enquête (1) sur le profil caché des « pères fondateurs » de l’Europe. De cet utile travail de déboulonnage des fausses idoles ressort le visage trouble de cette UE construite sur des dissimulations. Villiers assure, au terme de sa démonstration : « Les architectes de l’Europe n’étaient pas des réfractaires à l’ordre de la peste brune ». Les peuples dissidents ont toutes les raisons de se méfier des envolées vertueuses des donneurs de leçons, Macron en tête, qui ne veulent pas regarder l’histoire européenne en face.

Tout d’abord, Villiers fait un sort à l’idée que l’ »Europe unie » serait sortie du cerveau de la Résistance. « C’est un mensonge. Ce sont les hommes de la « révolution nationale », dès 1941, (…) qui ont dessiné les contours du projet supranationaliste (…) C’est de l’école d’Uriage (NDLR : l’école des cadres de Vichy) qu’est sorti le projet européen de Monnet ». Jean Monnet n’a d’ailleurs jamais participé à la Résistance. Il s’est contenté d’être l’homme au service des Américains, bénéficiant de financement de la CIA. Il sera en 1954 à la réunion constitutive du « groupe Bilderberg », ce club très secret qui réunit la crème des décideurs. L’Union européenne s’est notamment constituée dans ces lieux fermés et extrêmement élitistes. Robert Schuman, quant à lui, lorrain dont la famille choisit l’Allemagne à la fin du XIX e siècle, fut officier dans l’armée allemande lors de la première guerre mondiale. Il rejoint Vichy en 1940. Il n’a jamais résisté non plus et fut même frappé d’ »indignité nationale ». Enfin, le troisième « père de l’intégration européenne », Walter Hallstein, fut un officier instructeur du nazisme. Il a servi Hitler sous l’uniforme national-socialiste, tel qu’une photo le montre en mars 1943. Le 3 janvier dernier, Villiers a écrit à Donald Trump pour lui demander de rendre public le dossier Hallstein dans son implication au cœur du Reich. Mais pourquoi ces parcours ont-ils, jusqu’alors, été tenus secrets par ceux qui ne cessent d’alerter sur le retour de la bête immonde ?

Source: http://blog.lefigaro.fr/rioufol/ivan-rioufol.html

(1) J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu, Fayard

8 réflexions sur “Union européenne : un passé qui empeste. Ivan Rioufol

  1. Image idyllique de la Fran-an-an-ce

    Oui, il faut revenir à la France hexagonale actuelle et gauchiarde qu’elle n’en peut mais !
    Vivent les inflations perpétuelles, vive l’administration tentaculaire, vive la foultitude des impôts pour abonder les vices de la ripoublique, vivent les déficits insondables, vivent les élus pléthoriques, vive la corruption effrénée, vivent des destructions d’usines et de fermes, vivent les banques sans scrupules, vivent les milles-feuilles franchouillards et leurs 36000 ronds-points aussi nombreux que dans tout le reste de l’Europe, vivent les ex-futures-nationalisées et autres possessions de l’État ventripotent, vivent les gabegies du gouvernement et ses décisions abscons, vivent la paresse, la luxure et l’escroquerie à tous les niveaux, à bas les riches pour enrichir les pauvres . . . tient ? ils sont partis ? . .

  2. Bonjour,
    La chose est simple pour quelques asservis à leurs ambitions de pouvoir : la fuite en avant.
    Le calcul est simple également :
    50 % des français n’iront pas voter, totalement dégouté non pas de leurs politiciens mais plus grave de leur pays.
    Sur ces 50 % , 25% iront à Macron. Ils représentent tous ceux accrochés aux privilèges de toutes sortes inventés depuis 40 ans, car pour eux la fuite en avant est plus sûre qu’un état nation, qui pourrait réduire ou annuler leurs privilèges.
    La messe est dite : dilution pour ne pas supporter devant l’histoire la lâcheté envers son propre pays.
    Bonne journée à toutes et tous.

  3. @ jean SEGUR: vous avez raison. Mais ne pas aller voter, fut-ce par dégoût de la nation est un acte lâche et bête. C’est laisser libre d’agir ceux qui justement vous ont dégouté de votre propre pays. Et le pire là-dedans, c’est que les abstentionnistes sont – et font – la majorité !

  4. Je pense que, au prochain scrutin européen, les Français doivent aller voter. Pour la France, pas pour l’ Europe ! Ne pas y aller, ce sera donner un blanc-seing à Macron…

  5. Je suis sûr que, au prochain scrutin européen, les Français doivent aller voter. Pour l’Europe, pas pour la France ! Ne pas y aller, ce sera donner un blanc-seing à Macron… (pas si sûr. . .)

  6. Quand bien même la majorité irait voter, elle se diluerait dans le scrutin majoritaire et donnerait pleine légitimité à l élu, puis à tous les abus du régime qui s ensuivent tels que l enucleation des yeux en toute impunité.
    L abstention est donc le dernier refuge pacifique de la contestation avant de voir surgir la foule en furie dans les poulaillers d acajou.

  7. Il faut voter blanc ou nul mais il faut voter , l’abstention c’est se confondre avec ceux qui n’ont pas de raison politique à le faire.

  8. Le vote blanc ou nul est un vote stérile. Vu la situation en France et dans un certain nombre de pays de la CEE j’estime que l’on ne peut plus se le permettre ! Ou alors c’est approuver la dépossession, l’ immense arnaque politique et financière en cours…

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