La globalisation est irrationnelle. L’agriculture en est sa principale victime. LHK

« Nos modèles économiques n’ont jamais été vraiment assez bons pour appréhender un processus guidé en grande partie par un comportement irrationnel. » Alan greenspan

La globalisation de la production est une volonté gestionnelle irrationnelle, polluante et in fine destructrice de la nature.

Soutenue par le monde politique, la globalisation de l’appareil productif repose sur une idéologie qui ne répond à aucune logique économique, telle que démontré dans la vidéo ci-dessous.

Et voici en écho à ce qu’il convient de qualifier d’aberration, un texte publié par l’association des paysans suisses. Pour mieux comprendre leur message, il faut savoir qu’Avenir Suisse est le plus grand think tank helvétique. Son point de vue compte donc énormément sous la coupole fédérale.

LHK

Pour Avenir Suisse, la nourriture tombera du ciel

Communiqué de presse de l’Union suisse des paysans du 7 septembre 2018

Une politique agricole d’avenir : ainsi s’intitule le pamphlet sur l’abolition de l’agriculture suisse dont s’est fendu aujourd’hui Avenir Suisse. Ce brûlot fourmille d’affirmations absurdes et de propositions insensées. Cela est tout sauf propice à la confiance en l’économie suisse.

Il suffit de lire le début des élucubrations d’Avenir Suisse pour se rendre compte que l’inutile usine à penser ignore ce que sait n’importe quel élève de première :

« Cette étude est consacrée au secteur agricole, qui ne représente que 0,7 % de la valeur ajoutée économique totale générée en Suisse. Compte tenu de ce faible poids économique, il est à première vue légitime de se demander pourquoi la politique agricole est en si bonne place sur l’agenda politique. »

Tous les autres le savent : si la politique agricole est importante, c’est parce que l’argent ne se mange toujours pas. Sans production agricole, l’humanité pourra se laisser mourir de faim et disparaître. Il n’y aurait plus personne pour gagner de l’argent et, après tout, ce serait plutôt une bonne chose pour l’environnement et la nature.

L’affirmation selon laquelle l’agriculture suisse coûterait 20 milliards de francs par an est particulièrement abracadabrante. Il s’agit d’une pure jonglerie de chiffres, dénuée de tout fondement et utilisant des hypothèses tout à fait irréalistes. En témoigne, par exemple, le chiffre avancé de 7 milliards de « coûts environnementaux ». Aussi absurde que soit ce chiffre, c’est la solution prônée qui mérite d’être relevée : Avenir Suisse veut exporter le problème en réduisant la protection douanière. Compte tenu des normes environnementales beaucoup moins sévères à l’étranger, l’impact environnemental s’en trouvera sans doute multiplié. Loin des yeux loin du cœur : ce qui se passe ailleurs ne nous regarde pas. Les familles paysannes vendent chaque année des matières premières alimentaires d’une valeur de 10 milliards de francs. En y ajoutant des paiements directs de 2,8 milliards de francs, cela représente des recettes de près de 13 milliards de francs au total. Il n’empêche que dans ce contexte, Avenir Suisse parvient encore à dénicher un potentiel de 14 milliards d’économies.

Pour la principale critique, c’est toujours la même rengaine : l’agriculture suisse n’est pas assez compétitive. D’où la nécessité de dissoudre les petites exploitations agricoles de type familial que nous connaissons aujourd’hui. La solution : un petit nombre de grandes exploitations industrielles, avec élevage intensif, et concurrentielles à l’international. Et d’ailleurs, même l’absence d’un secteur agricole notable en Suisse ne serait pas si grave pour Avenir Suisse : importer, c’est de toute façon meilleur marché !

Le contexte de coûts élevés dans lequel évolue l’agriculture suisse, l’impossibilité de délocaliser la production en un tournemain à l’étranger, les nombreuses exigences environnementales et éthologiques pour toucher des paiements directs, la valeur du paysage pour le tourisme, et le fait que les Suisses sont ceux qui dépensent le moins au monde de leur budget disponible pour se nourrir, tout cela Avenir Suisse n’en pipe pas mot.

Combien de temps encore l’économie suisse financera-t-elle une usine à penser dont les résultats ne contribuent en rien à trouver des solutions, qui sont bons pour la poubelle et qui ne font que miner davantage une confiance déjà ébranlée dans la branche ?

Renseignements :

  • Markus Ritter, président de l’Union suisse des paysans, tél. 079 300 56 93
  • Jacques Bourgeois, directeur de l’Union suisse des paysans, tél. 079 219 32 33
  • Francis Egger, responsable Economie, formation et relations internationales à l’USP, tél. 079 280 69 66

https://www.sbv-usp.ch/fr/medias/communiques-de-presse/archive-2018/070918-avenir-suisse/

10 réflexions sur “La globalisation est irrationnelle. L’agriculture en est sa principale victime. LHK

  1. Les apôtres de la globalisation et leur rhétorique viciée et vicieuse n’ont pas fini de sévir. Ils ont le vent en poupe, en suisse et ailleurs.
    Ceci dit nous avons des gouvernants très complaisants qui assurent la promotion sinon imposent les diktats du système .

  2. @Nadine

    Nous avons les gouvernants que nous méritons puisque nous les élisons et tolérons passivement leurs trahisons. Ne l’oublions pas. Si nous voulons que ça change, arrêtons de voter comme des pieds et révoltons nous quand ils dépassent les bornes.
    .
    Le problème en fait c’est nous. Tant que nous resterons divisés à voter toujours pour la même chiasse politique que l’on nous sert depuis des décennies, rien ne bougera. Dans la vie on a rien sans rien et il faut savoir prendre des risques et sortir des chemins battus pour trouver la perle rare. Comment ça se fait que les Russes, les Islandais mais aussi les Hongrois, les Italiens et même les Portugais aient trouvé chaussure à leur pied et pas nous ? Serions nous cons à ce point ou serions nous une société si vérolée qu’elle est incapable de sortir une personnalité politique honnête et valable ?

    La chienlit n’est pas une fatalité à condition de nous remettre nous même en question car c’est bien là que le bât blesse, en tous les cas pour la France. Ce système se nourrit uniquement de notre veulerie, notre manque de courage, notre bien triste servilité mais aussi notre crétinerie. Comment un si petit nombre de personnes (le fameux 1 %) peuvent elles asservir aussi facilement des populations par millions ? Vous m’en direz tant !

    Bonne soirée !

  3. @ Literato

    Quelque part oui quant aux conséquences. 
    Quant aux causes, je ne suis pas convaincue que le scénario qui orchestre une élection (politique) soit aussi schématique pour que la seule responsabilité des électeurs puisse être engagée. Trop de paramètres opaques sinon dissimulés méprisent les aspirations des peuples – ce qui génère, à tort ou à raison, un taux croissant  d’abstentions, de votes blancs et votes de protestation – et pervertissent en conséquence l’issue du scrutin. 

  4. @ Nadine

    Si aucun électeur n’avait mis un bulletin Macron dans l’urne, il ne serait pas là où il est et ça, vous ne pourrez pas dire le contraire. Vous rendez vous compte, depuis 11 ans nous avons élu à l’Elysée coup sur coup trois véritables étrons qui ont tour à tour rivalisé de traitrise pour mieux nous vendre et ruiner notre pays. Le plus cynique est que nous payons encore « un pognon de dingue » pour leur assurer une retraite dorée. Et nous ne serions pas responsables des causes ? Elle est bien bonne celle là ! Que vous le vouliez ou non, le principal problème dans cette histoire, c’est nous et il faudra bien à un moment arrêter de se voiler la face.

    Des paramètres opaques ? Oui et alors qu’est ce qui nous empêche de descendre par milliers dans la rue et de marcher sur les institutions pour demander des comptes ? Avez vous vu quelqu’un broncher après toutes les irrégularités, les malversations qu’il y a eu aux dernières élections, sans parler de toutes les personnes qui ont été rayées des listes sans qu’on les prévienne et qui n’ont pas pu voter ? Pourquoi voulez vous que ça change alors ? Sûrs de leur fait, ces ordures feront même pire la prochaine fois puisque les couillons ne font que continuer à bêler.

    Demandez donc aux Islandais de mettre un Sarkozy, un Hollande ou un Macron au pouvoir dans leur pays, ils ne tiendraient pas plus de 6 mois et se feraient virer à coups de pied dans le cul ! Les Islandais, eux, ont mis leurs banksters en taule et ont refusé de payer. Et nous ?

    Je vous le répète encore une fois, pourquoi les Hongrois, les Italiens et même les Portugais ont des dirigeants qui appliquent une politique conforme à leurs intérêts ? Pourquoi en sommes nous incapables en France ? Je vais vous le dire pourquoi : parce que nous sommes devenus à ce point dégénérés et incapables de défendre l’avenir de nos propres enfants, que notre société à la dérive n’arrive même pas à faire émerger un dirigeant digne de ce nom. Ils sont tout simplement à notre image et nous avons donc les chefs que nous méritons.

    Nous avons perdus notre dignité, notre amour propre, sommes devenus incapables de nous faire respecter par les gens que nous élisons et encore moins par les minorités qui nous font la loi dans notre propre pays. Nous sommes un peuple de pleutres, de soumis totalement divisé, le sport favori du Français étant en priorité de jalouser son voisin et de lui tirer dans les pattes plutôt que de s’unir et de filer une volée aux politiciens qui nous exploitent.

    Voilà la triste vérité que personne ne veut entendre et la réalité n’est vraiment pas belle à voir. La France est devenue une poubelle et si les Français n’opèrent pas rapidement un sursaut, ils finiront par crever à petit feu mais de honte comme des lâches qu’ils seront devenus.

    La clé du problème ? Elle est en nous !

  5. @ Literato

    …/…notre société à la dérive n’arrive même pas à faire émerger un dirigeant digne de ce nom…./…

    Certes, face à l’engourdissement francais votre colère apparaît  légitime. 
    Je pense toutefois que les élections ne sont plus qu’une mascarade qui entretient l’illusion que le peuple a encore son mot à dire. Ça fait du bien à certains.

    Parfois, vous devez renoncer aux gens, non pas parce que vous ne vous souciez pas d’eux, mais parce qu’ils ne se soucient pas de vous.

    Cela étant, si la sociéte française devait « éventuellement » être en mesure de faire émerger une personnalité providentielle,  les puissants cercles très prisés, très privés et très fermés qui battent la mesure, notamment en Europe et en France, auraient préalablement tout verrouillé.

    Les carriéristes ont pris les rênes du pouvoir interne des partis politiques
    et c’est d’autant plus vrai lorsqu’un parti regroupe un nombre non négligeable d’énarques. Des « Rastaquouères » !
    Du coup,  certains se prennent à gagner faute de combattants.

    Tant qu’on aura un Président de la République élu au suffrage universel direct et un scrutin uninominal majoritaire pour les députés , on gardera ce système bancal , unique en Europe et qui fait ricaner tous nos voisins .
    Le premier ministre ne sert à rien , c’est le fac- totum du monarque élu .
    L’Assemblée Nationale , et ça s’est aggravé avec le quinquennat, est une simple chambre d’enregistrement des ukases de notre tsar ou star !

    On peut le regretter parce que c’est foncièrement regrettable.

    On expliquera alors aux mômes que la france a fusillé un français sur mille pour mater la Commune, puis que la boucherie de 14-18 avait pour but principal de faire crever les plus vallèsiens parmi les peuples européens et que comme ça ne suffisait pas à étouffer le vent de liberté, les capitalistes ont financé tous les fascismes d’Europe, y compris Hitler, pour traquer-assassiner les partisans de l’expropriation de capital mais aussi les simples républicains affiliés à la franc-maçonnerie.

    Ils comprendront mieux pourquoi on en est là aujourd’hui alors que Jules Vallès et Louise Michel existaient il y a plus d’un siècle.

  6. OUI MAIS

    Les commentaires précédents énoncent surtout le problème de la tromperie récurrente de nos élus. Nos concitoyens s’y laissent prendre à chaque fois – grâce à un matraquage médiatique dont la réalité n’est plus à démontrer. La fameuse alternance droite-gauche française en est l’illustration. Aucun gouvernement/parlement ne satisfait, le problème est donc un peu plus compliqué que le ‘mauvais’ vote français.
    Il y a aussi une escroquerie systématique de nos élus à ne pas respecter les promesses électorales. Ne pas respecter ses promesses EST UNE VIOLATION a-démocratique donc remettant en cause le fonctionnement des institutions. On se croit en démocratie, on est ailleurs. C’est cette ignominie qui transforme la République en Dictature.
    On en vient, le comble, à remettre en cause la Démocratie.

    FIN DES PROGRÈS DÉMOCRATIQUES

    Nos élus sont pour la plupart des escrocs (de fait des gens soumis ou amis du grand capital – la plupart des députés (pas tous) reçoivent-acceptent de l’argent privé qu’il faudra bien récompenser) mais c’est la République (au sens contesté de république démocratique) que l’on condamne, avec comme corollaire non-dit (encore que) la volonté de recourir à une forme a-démocratique comme le fascisme, son pouvoir discrétionnaire, pour y remédier. Se donner un tyran pour lutter contre la tyrannie ultra-capitaliste !
    C’est réclamer l’esclavage pour en sortir ! Une perte du moindre bon-sens, une méconnaissance totale de l’histoire du monde, de toute capacité à prendre le moindre recul avec l’écume des jours, le résultat d’une propagande scientifiquement élaborée qui, essentiellement, casse la sémantique discursive. Nos dirigeants (et valets médiatiques) multiplient les mésusages de la langue afin de ne pas dire les faits.

    TROMPERIE DISCURSIVE

    Est-il besoin de reprendre leur rhétorique captieuse ? Il y a pléthore.
    Chaque communiqué de nos gouvernements tente de masquer la réalité par un charabia infâme, un détournement des mots qui empêchent de penser, viol de la raison.Les mots perdent leur sens.
    Ce courant de destruction de la perception du réel nous vient de loin. Ce n’est pas nouveau – Orwell nous l’a merveilleusement illustré. Il est devenu envahissant, du discours, communiqué, interview politique à la publicité : tous masquent le réel afin de tromper nos cerveaux captifs et absorbants. Il devient impossible de raisonner. Si les mots n’ont plus de sens, si le discours ne recouvre plus le réel, sur quoi asseoir la plus petite réflexion dans ce magma devenu impensable ?

    N’a-t-on pas réussi à gaver nos jeunes avec des jeux qui font oublier le réel, n’a-t-on pas multiplié les romans et vidéos qui nous transposent « ailleurs ». Le réel devenant une composante parmi d’autres, on peut se réfugier ailleurs, comme jadis dans les promesses d’une secte religieuse qui rendent le monde supportable.

    Il faut se rendre à l’évidence, le capitalisme mondialisé (en est-il un autre?) se moque des effets qu’il produit tant que son intérêt n’est pas affecté.

    FAUSSE LOGIQUE NATURALISTE

    Le titre de cette chronique n’est pas juste.
    « La globalisation est irrationnelle. L’agriculture en est sa principale victime. »
    La globalisation (du néo-capitalisme) est parfaitement rationnelle, celle de la rentabilité du capital.
    Dans sa logique étriquée, il est absurde de dépenser plus meilleur retour sur investissement ; si l’on peut acheter pour 1 un bien-service plutôt que 2, l’injonction est impérative, non discutable, il faut l’acheter au moins disant.
    La logique du marché est la seule raison de tout. C’est cette rationalité qui a pris le pouvoir mondial. Le marché EST la loi, il se substitue à toute autre logique. Il suffit de considérer chaque accord international, faciliter le commerce, réduire les couts sans autres considérations.
    Regardons tous ces accords, ils ne prônent que gains sur la rente, faciliter les marchés, donc la mise à nu de chacun de nous dans un monde qui ne sert QUE le capital, la rente. Comme contre-emblème à cette logique, la COP21. Cette messe médiatique, dégoulinante de bonnes intentions et de promesses. Il faut, il faut, il faut lutter contre les nuisances (le non-dit : commises par quelles forces ?), nous allons tout faire pour y remédier ! Résultat ? RIEN. La COP21 n’a strictement aucun effet sinon nous faire croire à un possible changement qui ne peut advenir. Aucun système ne supporte la contradiction de sa logique propre. C’est contradictoire donc c’est impossible.
    Et chacun de nous est mis devant ce système qui peint le réel en moulant nos esprits.
    La grande victoire (de fait) du capitalisme est de nous faire croire à sa normalité, son évidence …
    On associe le marché à la nature, au normal, aux lois du monde. Chacun de nous, individu, est devant le monde, la réalité et doit s’y soumettre naturellement, pas le choix. La logique du marché devient la logique de la Nature à laquelle on n’échappe pas. La propagande capitaliste est parvenu à nous faire admettre qu’il est une loi de la nature. La lutte pour la survie de chacun dans un monde de luttes. Chacun n’a d’autre solution que de s’y soumettre. Un vrai succès planétaire.
    Pour autant cette idéologie est une escroquerie intellectuelle.
    Exemple typique de la victoire totale(itaire) de la propagande capitaliste : au lieu de parler de la puissance du capitalisme, on parle de la puissance des lobbies. Lobby est neutre politiquement, ce sont les lobbys qui agissent, forces vives et non pas le Système totalitaire (j’espère ne pas choquer en énonçant ce fait).
    Nicolas Hulot, dans son désarroi, son expérience dans l’exécutif et un élan de lucidité a osé dire le seul problème qui nous concerne tous, « il faut savoir qui a le pouvoir ». Il n’a pas osé aller plus loin dans son discours … Mais nous avons compris l’indicible, les capitalistes sont au pouvoir du monde occidental et ses colonies et ils n’ont que faire de la Démocratie. D’ailleurs un dirigeant de l’UE nous l’a clairement dit.
    Cette situation totalitaire est-elle réformable ?
    Personnellement je pense que non. Depuis 150 ans, nous voyons que le pouvoir des riches croit au dépend de l’intérêt de l’humanité, des 99 %. Le capitalisme dévaste la planète, c’est un fait. Le vivant est malmené comme jamais.
    Les 500 plus puissantes transnationales contrôlent 52%du PIB mondial ! 85 % de la nourriture.
    Démocraties simulatives, système totalitaire, ONU sans pouvoir, .. Ultra-riches encore plus riches, appauvrissement de toutes les populations …

    Cette situation n’est pas une surprise. C’est le scénario de l’étude du MIT le rapport Meadows date de mars 1972. Depuis les rapports se suivent avec les mêmes conclusions, il est urgent d’agir !
    IL NE SE PASSE RIEN.
    La conclusion est triviale, il n’est pas possible de changer. La raison est indicible, on ne peut pas à la fois devoir suivre l’injonction d’augmenter la rente et l’injonction de la réduire. Il y a une contradiction donc impossibilité.
    Soit des forces parviennent à détruire-remplacer ce système soit l’humanité s’effondrera.
    En passant, il ne fait plus de doute pour bien des gens que le scénario catastrophe est inexorable – le futur est hypothéqué par l’incapacité d’agir – preuve de plus que la Politique n’existe plus. Parmi ces gens on y trouve des ultra-riches, des personnes qui ont le temps de penser et les moyens d’agir. Ceux-ci se fabriquent des îlots-bunker de vie pour supporter le prochain cataclysme. Ils en sont à rechercher les moyens de s’allier durablement leurs servants pour les protéger du monde extérieur devenu prédateur. Le monde est en passe de devenir un cauchemar pour les rares survivants. C’est le scénario le plus probable.

  7. Merci Léon pour ce brillant exposé et j’ai bien peur que votre conclusion soit la bonne. J’en suis d’ailleurs à me poser la question de savoir si je ne vais pas finir par vendre le peu qu’il me reste, m’acheter un camion aménagé et partir avec mon chien sur les routes. Au moins quitte à crever autant le faire dignement en se donnant un dernier semblant de liberté….

  8. Merci.
    Chacun voit.
    Perso je pense qu’il faut susciter autour de soi, dans ses cercles de relations, la conscience de la réalité du monde versus le cirque médiatique qui nous submerge.
    Ceci afin de fabriquer la conscience de ce que pourrait être la vie sociale, je veux dire faire société au sens primitif, construire, vivre, maintenir de la solidarité, de la conscience que partage, entraide, construction ensemble, … qui sont le gage de bonne vie pour tous. Pour tous ceux qui en ont conscience, pour tous ceux qui s’en donne les moyens.
    La vie en société se construit par la logique du gain de chacun à participer à la communauté.
    Ce gain se traduit par de la sûreté, une forme d’assurance dur notre vie future.
    Depuis quelques années, ce futur n’est plus pensable, pire il est déterminé par la puissance financière dictateur. Le futur agissant a quitté le monde de la politique pour passer à l’injonction économique du moment : la rente.
    Le mode de vie proposé est la prédation comme moyen de sélection, il détermine des guerres perpétuelles de tous contre tous. Surtout quand le chacun du tous n’a que son corps à vendre, sa force de travail. Seule la promesse d’accumuler un peu, de sortir du troupeau nous aiguillonne. Prendre la place d’autrui pour survivre, que ce soit individuellement mais encore dans l’économie, la finance, … partout.
    Cette injonction de pure violence généralisée est abjecte et criminelle du point de vue de la vie sociale. D’autant plus à notre époque de tous les possibles, avec la formidable maîtrise technique, de l’extraordinaire explosion scientifique.

    En se préparant au pire, nous pouvons (re)construire localement une société, c’est à dire une communauté de vie au sens territoire et rapports sociaux : institutions régulant réinventant les rapports sociaux.
    Je pense que le retour à de la démocratie (le seul régime « pour chacun ET pour tous ») passe par la reconquête des libertés fondamentales.
    Cela passe donc par reprendre progressivement la maîtrise de tous ses besoins, autrement-dit réduire toutes ses dépendances assujettissantes.
    S’émanciper pour assurer ses besoins fondamentaux, sûreté de vie, nourriture, santé, logement, instruction, habillement, énergie, information, … en se départissant des transnationales et dépendances (monétaire, économique, financière, politique, militaire, ..).

    Vaste programme, certes mais nous avons une longue histoire, d’énormes connaissances (à retrouver parfois), les chemins pour se faire ont été parcourus dans tous les sens.

    Il y a beaucoup à faire pour à la fois vivre un présent vivable et construire un futur viable.
    Je suis individu ET l’humanité. Je suis citoyen et humanité.
    L’oubli de faire société – construire la bonne vie de chacun caractérise le capitalisme.

    Fable :

    Il était une fois un vaste parc au pays des chiens où il faisait bon vivre. Nous autres quadrupèdes (*) étions heureux de jouer ensemble, de nous frotter le museau, de courir et nous mordiller, de partir sans crainte vers l’inconnu, territoire et/ou individu.
    Bref nous jappions de plaisir en inventant de nouvelles activités plaisantes.
    Un jour, un terrible congénère arriva on ne sait comment. Au lieu de jouer ou simplement discuter il mordait, hurlait terrifiait tous le monde.
    Fini les jeux, fini les promenades, fini la liberté d’aller à l’aventure. Le méchant a rendu chacun méfiant, agressif, solitaire. En un rien de temps, notre paradis se transforma en enfer.
    Un seul a pourri la vie de tous.
    En introduisant une violence arbitraire (non régulée car non régulable) un seul a transformé une société inventive et bonne pour chacun ET tous, en une collection disparate d’individus terrés, méfiants, ne connaissant plus que la violence comme rapports sociaux.

    (*) le chien n’existe pas comme bête sauvage, c’est un animal domestique, c’est donc une vraie fable. D’autres ont parlé de cochons ou encore de pingouins mais c’était il y a si longtemps ..

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