La guerre des normes est celle livrée par les lobbies des grandes multinationales. LHK

Avant-propos:

La planète finance globalisée n’aime ni les PME, ni les, ni les paysans, ni les artisans. Tout ce qui lui échappe en matière de production doit être détruit. D’une manière ou d’une autre.

Nous avons vu l’exemple du malheureux producteur de pommes qui est pressurisé pour compenser les marges de misère générées par la vente des produits de l’industrie agro-alimentaire.

Voilà la mésaventure d’un artisan, fabriquant de jouets, qui doit arrêter son activité faute de pouvoir mettre 1’500 euros par jouet pour faire établir les normes.

Quand on sait comment et par qui les fameuses normes sont dictées à Bruxelles, le degré de pollution cancérogène qui hante les produits issus de l’industrie agro-alimentaire ou le traficotage de certaines « études scientifiques », nous n’avons plus envie de nous taire face à cette guerre livrée à l’économie réelle et de proximité.

Le cas présenté là nous concerne tous.

LHK

St Geyrac : Le fabricant de jouet artisanal poussé à la fermeture pour une question de normes. France TV

Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords - Philippe Niccolaï & Florian Rouliès / © France 3 Périgords - Philippe Niccolaï & Florian Rouliès
Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords – Philippe Niccolaï & Florian Rouliès / © France 3 Périgords – Philippe Niccolaï & Florian Rouliès

L’administration française est décidément bien contraignante pour les entrepreneurs, surtout les très modestes. Un petit artisan vient d’en faire l’amère expérience. Il doit cesser sa production de jouets en bois qu’il façonnait lui-même, mais pour lesquels il n’avait pas de mise aux normes

 

Par Pascal Faiseaux

Le petit menuisier de St Geyrac contraint d’abandonner la fabrique de jouets en bois

Si Gepetto vivait de nos jours en France, Pinocchio n’aurait jamais vu le jour… Et l’atelier de Patrice Albert à Saint Geyrac, c’est un peu le monde de Gepetto. Un modeste atelier de menuiserie que nous étions allé visiter quelques jours avant Noël, et dans lequel Patrice façonnait ses jouets en bois. Modèles réduits de voitures, figurines animées, cubes, tout un monde en bois pour enfants rêveurs et parents nostalgiques de leurs joujoux d’enfant en bon bois d’arbre.

Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords - Philippe Niccolaï
Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords – Philippe Niccolaï

Des jouets qui plaisaient tant que Patrice, modestement, avait commencé à les commercialiser il y a un an. Menuisier décorateur en recherche d’emploi il avait trouvé là de quoi faire plaisir en se faisant plaisir, et, cerise sur le gâteau, de quoi en vivre modestement. Un exemple réussi d’auto-entreprise heureuse.

Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords - Philippe Niccolaï
Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords – Philippe Niccolaï

Sauf que nous ne sommes pas en Italie en 1880, mais en France en 2018, un pays et une époque qui ne plaisantent pas avec la sécurité. Les services de la répression des fraudes ont donc fait leur travail, et demandé au petit menuisier de mettre sa production en accord avec la réglementation en vigueur…

Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords - Philippe Niccolaï
Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords – Philippe Niccolaï

En gros il s’agit de faire passer une batterie de tests à ses petits jouets, pour la modeste somme de 1 500 €uros par type de jouet. Une somme que ne peut évidemment pas investir Patrice. Pire, il pourrait être forcé à « rappeler » ses jouets déjà vendus. On imagine aisément les difficultés et le coût que cela peut engendrer. Patrice ferme donc son petit atelier de menuiserie et se prépare à consacrer son temps et son argent à répondre aux exigences administratives, en espérant ne pas avoir trop de problèmes…

Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords - Philippe Niccolaï
Patrice Albert va devoir stopper sa production de jouets en bois artisanal. France 3 Périgords – Philippe Niccolaï

Lire la suite sur le site:
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/dordogne/perigord/st-geyrac-fabricant-jouet-artisanal-pousse-fermeture-question-normes-1427085.html

3 réflexions sur “La guerre des normes est celle livrée par les lobbies des grandes multinationales. LHK

  1. Un système de domination domine les dominés.
    C’est trivial. Surtout quand les contre-pouvoirs sont savamment, scientifiquement paralysés voire détruits.
    Un dominant est par essence violent, il se donne tous les forces de coercitions en achetant par tous les moyens (c’est à dire dans un bain médiatique de logique de domination) l’acceptation du politique quand il n’est pas le politique.
    De grandes multinationales façonnent les normes de façon à fabriquer des monopoles cachés, parfaitement ignorés par le politique complice. Les exemples pullulent.
    Comment un politique (un humain entouré de hautes barrières judiciaires) peut-il résister à cette pression alimentée par l’argent, si mobile, si invisible ?

  2. C’est marrant, mais même avec les normes actuelles, si importantes et omniprésentes, il y a des victimes. Et comme par hasard, les fabricants industriels de survêtements à capuche continuent leur production en sifflotant malgré les enfants étouffés ! Il y a donc normes et normes. Et j’ai la très désagréable impression d’être du mauvais côté.

  3. Le Libéralisme à toujours été le plus hypocrite des parasites d’Etat.
    Ses succès économiques, il ne les doit qu’à son contrôle de l’Etat.
    La « norme », le « brevet », le monopole, la rente de l’impérialisme, l' »optimisation fiscale », sont le cœur de sa réussite, et l’achèvement définitif de la privatisation des états son objectif.
    Les bureaucraties politiques et « culturelles », ne sont que l’interface séculière des bureaucraties économiques.

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