2018, choisissons d’être heureux! LHK

Chers amis lecteurs,

Bien que nous reprenions à l’année des thématiques qui semblent compliquées et négatives, l’espoir reste de mise.

En effet, le Système auquel nous sommes confrontés semble d’une précision et d’une efficacité redoutables.

Mais l’histoire nous a démontré à quel point aucun régime qui porte en lui un  totalitarisme potentiel n’a survécu.

Il arrive toujours un moment où un impondérable vient gripper le mécanisme.

Je crois dans l’impondérable.

Je crois dans l’humain et dans sa capacité à rebondir.

Je crois dans la force de la Vie qui se rira un jour où l’autre des partisans du transhumanisme, qui se rêvent en dieux.

En ce premier jour de l’année, je fais mienne cette phrase de Soljenitsyne: « Un homme est heureux tant qu’il décide de l’être, et nul ne peut l’en empêcher. « 

Le bonheur est un choix personnel.

Soyons donc heureux en cette année 2018 en toute circonstance.

Que tous vos rêves puissent devenir réalité.

LHK

Je voudrais partager avec vous ce texte de l’épouse d’Alexandre Zinoviev.

OLGA ZINOVIEV: LA NOUVELLE UTOPIE – L’IDÉOLOGIE DU MONDE DE DEMAIN

19.11.2012 Zinoviev.Info Nouvelles 0

Intervention d’Olga Zinoviev

veuve d’Alexandre Zinoviev, responsable de son héritage intellectuel 

IV Conférence internationale « Zinoviev – Idées et présent»

Kostroma, Russie29. octobre 2012 

La Nouvelle Utopie – L’idéologie du monde de demain

Je voudrais transmettre ce message d’Alexandre Zinoviev à l’homme de demain. Alexandre Zinoviev fut le plus grand idéologue que la Russie ait connu durant la période allant du XXème au début du XXIème siècle. Les dernières années de sa vie, il élabora l’idéologie du parti de l’avenir. Les mots, que vous allez lire, constituent son testament. Percevront le sens de ce testament ceux qui saisiront toute la richesse intellectuelle et créatrice que nous a léguée cet homme, différent des autres, qui vécut sur cette terre. 

«Nous avons besoin d’un rêve, d’un espoir, d’une utopie. L’utopie, c’est une révélation majeure. L’homme ne survivra pas en tant qu’être humain s’il ne réussit pas à inventer une nouvelle utopie, même si celle-ci ne semble pas nécessaire de prime abord. Nous avons besoin d’un conte de fées: il est important pour les gens de croire aux mirages et aux contes de fées».

Nous, l’humanité, avons besoin d’une nouvelle utopie. En effet, depuis plus de 20 ans, nous vivons dans le monde des anti-utopies accomplies, des cauchemars devenus réalité et des miroirs déformés ; nous vivons dans un monde qui se rétrécit devant nos propres yeux. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’une nouvelle utopie.

Les symboles vivants l’emportent sur ceux qui sont morts. Une idéologie vivante est plus importante que des théories figées. Une société en vie est plus heureuse qu’un organisme social en dégradation.

* * *

En 1999, quelques mois avant notre retour en Russie, Alexandre Zinoviev me raconta, un matin,  un rêve singulier qu’il venait de faire. Lorsqu’il me décrivait ce qu’il venait de rêver, son visage rayonnait de lumière. Le récit, la manière de raconter et l’aspect positif de ce songe étaient si inhabituels chez Zinoviev qu’on aurait pu croire qu’il s’agissait d’une autre personne.

Il me raconta qu’il s’était retrouvé en rêve dans un monde futur, au début du XXIIème siècle. Un monde inconnu, densément peuplé,  riche et prospère, où les gens étaient heureux. Ce monde donnait l’impression que l’enthousiasme ainsi qu’un bonheur général et durable  étaient omniprésents dans  les sourires et les états d’âme. Son rêve avait livré à Alexandre la raison d’un tel bonheur : tous les hommes, sans exception, pouvaient gratuitement respirer, boire de l’eau et se déplacer sur toute la terre ; en outre, ils pensaient et parlaient librement. Tout cela avait été rendu possible grâce à un nouveau contrat social qui avait été rédigé par un homme idéaliste et romantique : Svetly Bright.

Alexandre avait  rêvé que le monde venait de vivre une guerre nucléaire et que la vie n’avait été préservée que sur un seul continent. Le continent en question, le plus vaste de tous,  était devenu, après le conflit, un seul et unique pays. Cette guerre, la plus dévastatrice de l’histoire de l’humanité, avait été l’aboutissement dramatique et logique de l’ère du capitalisme prédateur qui avait atteint l’état de mal absolu. Le fascisme d’entreprise avait été camouflé. Chaque action sociale d’un individu avait un coût et l’accès à toutes les ressources naturelles était devenu payant ;  quant aux richesses matérielles et spirituelles, à l’information et à la connaissance, elles avaient subi le même sort. L’eau, l’air et la terre n’appartenaient plus au peuple.

La fin du XXIème siècle fut un temps sans espoir ni enchantement, sans illusions ni transparence, sans séduction ni amour, sans joie ni bonheur… Ce fut un temps où existait une seule vérité à laquelle pourtant personne ne croyait puisque ceux qui clamaient la vérité n’avaient aucune emprise sur les autres. En détruisant sa source de référence, on avait mortellement atteint la vérité. Sur  terre, on avait oublié l’existence de  notions telles  que la Justice, la Dignité et la Créativité.

L’idéaliste romantique, Svetly Bright, était né à une époque où l’humanité était devenue définitivement l’esclave des technologies innovatrices et des inventions sophistiquées, qui avaient ôté toute possibilité d’existence à la raison libre, résultat principal de l’histoire et de l’évolution de l’humanité. Svetly Bright avait vu le jour à une époque où se posait la question : la nature a-t-elle gaspillé tant de millions d’années pour créer un être aussi inutile que l’homme ?

La vie de Svetly Bright changea radicalement lors de la guerre nucléaire. Cancérologue, il consacra des nuits et des jours entiers à soigner des centaines voire des milliers de blessés et de grands brûlés. Svetly Bright inventa une méthode nouvelle qui permettait de soigner gratuitement un grand nombre de personnes ;  il réussit aussi à guérir des malades que l’on jugeait  condamnés.

Un jour, Svetly Bright se rendit compte que non seulement la vie d’êtres humains mais aussi la survie de toute la planète dépendaient de lui seul. Il formula alors un nouvel contrat social. Les gens crurent en lui et acceptèrent la seule condition nécessaire à leur survie. L’idéaliste romantique, Svetly Bright, devint l’idéal vivant de l’Homme Nouveau.

Chaque personne, à sa majorité, se joignait au contrat social et faisait le Vœu du Citoyen, promettant de rendre le monde meilleur.

* * *

Aujourd’hui, en ce jour mémorable, j’ai décidé de rendre public ce récit. A l’instar d’Alexandre Zinoviev dont je suis le disciple, je souhaite que ma Russie garde sa place dans l’histoire et j’espère qu’elle la gardera. Je ne veux pas non plus que mon peuple russe disparaisse sans laisser de traces. Nous vivons à une époque où se décide la totalité de la contribution de notre peuple à l’histoire globale, voire à la civilisation humaine.

Aujourd’hui, je souhaiterais jeter les bases de la Nouvelle Utopie, les bases de l’idéologie du monde futur. Un pays, au même titre que le monde entier, est condamné à périr s’il n’a pas d’idéologie, or nous voulons conserver ce qui est humain en l’homme. Je dis « oui » à la Nouvelle Utopie et à la Nouvelle Idéologie. Que cette Nouvelle Utopie devienne le fondement de la Renaissance de l’humanité et de la civilisation  et qu’elle devienne la base de l’avènement d’un nouvel idéal social et de la lutte pour une histoire alternative !

L’idéologie du monde de l’avenir n’est ni le capitalisme, ni le communisme, ni un libéralisme mensonger. C’est la nouvelle idéologie de la coexistence humaine basée sur la compréhension réciproque et la défense de notions simples et fondamentales telles que : homme, vie, amour, bonheur, liberté, vérité, égalité, justice, dignité, moralité, travail, créativité, nature, eau, air, terre.

Préserver la planète Terre est la maxime éthique du monde de demain. Tous les citoyens du futur sont des membres de l’Union de la Terre.

Vive la nouvelle Renaissance !

Vivent les nouveaux pèlerins du XXIème siècle !

Je vous salue, même si vous n’êtes pas encore nés ! 

 

12 réflexions sur “2018, choisissons d’être heureux! LHK

  1. Merci Liliane pour votre inébranlable optimisme.
    Alexandre Zinoviev dans la pure tradition russe entre nostalgie et espoir et catastrophe, avais une jolie façon de se déclarer heureux à la disparition programmé de quatre continents, mais je souhaite une heureuse et inconsciente bonne année 2018 d’Asie « Le futur continent disparu »

  2. Choisir d’être heureux!? Pourquoi pas. Encore faut-il une bonne raison de l’être. Je veux dire une raison valable, pas une utopie de plus! Ce bonheur-là existe, et il ne dépend effectivement pas des circonstances: il est dans le Dieu de Jésus-Christ qui a promis ce bonheur à quiconque se confie en lui pour être délivré de la peine de son péché. Sans doute Soljenitsyne avait-il une vue semblable du bonheur dont il parlait.
    Meilleurs vœux à tous, en ce tout début d’année!, et merci à vous, chère Madame, pour votre blog bien intéressant.

  3. Ce sont plus des trois quarts de l’humanité, spécialement en Syrie, Lybie, Ukraine, en un mot partout où les sinistres gnomes qui dirigent le monde ont apporté la « démocratie » qui doivent se tordre de plaisir en chantant en chœur : choisissons d’être heureux… en leur promettant le rêve de Zinoviev mais sans leur révéler que le rêve d’un parfait athée n’est que du vent…

  4. @ Michel Mottet, J’ai appris un jour, sous les orgues de Staline de l’armée syrienne sur les quartiers résidentiels de Beyrouth, que raconter des histoires drôles et partager avec son voisin de palier, devenu partenaire d’infortune, pouvaient recéler des moments de joie.
    Etre triste ne change rien à la réalité sordide. Garder l’espoir permet de construire même qd tout s’effondre autour de vous.

  5. Bonne et sainte année 2018 à tous. Que puissent continuer à nous donner des infos réelles ce site et tous les autres sites (encore) libres. Celui qui se bat peut perdre. Celui qui ne se bat pas, à déjà perdu !!

  6. Mes aïeux Russes mais aussi Lorrains en savaient sans doute quelque chose puisque je suis là. Un vieil ami, « homme de cheval », donc noble et néanmoins paysan du Haut-Doubs, répétait souvent en fin de soirée : la Joie est LE Courage ultime. Pas toujours facile, merci Liliane, de le rappeler !

  7. Bonjour Liliane. Meilleurs voeux de santé et de « bonheur » à vous et vos lecteurs pour cette nouvelle année ! Continuez à nous prodiguer votre optimisme sur des sujets qui invitent à tout autre chose.

  8. Merci pour votre contribution à notre réflexion madame, et bonne année à tous.
    J’ ai une définition personnelle du bonheur : être heureux c’est être en accord avec soi-même.
    Pas forcément facile…

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