Agriculture suisse: trop, c’est trop. LHK

Avant-propos:

Après la place financière, la production d’électricité, le secteur de la santé, des assurances-maladie, voici arrivé le tour de la destruction du secteur agricole.

Remarquez la chose est déjà bien emmanchée avec des suicides et des faillites d’agriculteurs harcelés par un Etat qui poursuit l’agenda d’un « marché » financier et non celui des électeurs, quand bien même ceux-ci financent leur salaire …

Les associations des agriculteurs sont en colère. Eh bien nous aussi nous le sommes.

Amis, vos agriculteurs sont les personnes qui vous permettent de vivre sans les Monsanto et Bayer qui pullulent dans les allées du pouvoir public.

Les temps arrivent où il faudra voir qui des technocrates ou de ceux qui constituent le pouvoir économique, financier, politique auront le dernier mot.

LHK

Seule une orientation écologique renforcera l’agriculture suisse. Agriculture écologique

Les organisations environnementales BirdLife Suisse, Greenpeace Suisse, Pro Natura et WWF Suisse saluent le positionnement clair du Conseil fédéral en faveur d’une orientation écologique de l’agriculture suisse dans sa vue d’ensemble de la politique agricole 22+ (PA22). Le Conseil fédéral doit maintenant fournir la preuve par les actes en concrétisant ces intentions.

Avec sa vue d’ensemble de la politique agricole 22+ (PA22), le Conseil fédéral présente des possibilités en vue d’améliorer la compétitivité de l’agriculture suisse, ici et à l’étranger, de promouvoir le développement entrepreneurial des exploitations et de mieux protéger les ressources naturelles. Au moyen de trois scénarios d’ouverture du marché agricole suisse, le Conseil fédéral expose la direction que devra prendre la politique agricole suisse après 2021. Il y reconnaît l’importance d’une augmentation des efforts écologiques dans l’intérêt de la pérennisation de la production, du commerce et de la consommation.

S’attaquer maintenant aux déficits écologiques
Comme la vue d’ensemble le démontre, aucun des 13 objectifs environnementaux pour l’agriculture n’est atteint jusqu’ici. Les organisations environnementales sont soulagées que le Conseil fédéral reconnaisse les déficits écologiques de l’agriculture actuelle et qu’il veuille enfin réaliser des améliorations. Cela s’avère indispensable et urgent, autant pour des raisons environnementales qu’économiques. Car l’agriculture suisse accuse des retards, par exemple en matière de réduction des pesticides, de promotion de la biodiversité et de protection des terres cultivées. Dans ce contexte, il est clair que la viabilité économique du secteur agricole dépend de la bonne qualité des produits. En outre, une orientation écologique renforcée correspond au nouvel article constitutionnel sur la sécurité alimentaire et donc aussi à la volonté du peuple.

Les scénarios d’ouverture du marché agricole présentés dans la vue d’ensemble PA22+ sont à utiliser comme levier pour une agriculture suisse de haute qualité, écologique et prospère. Dans les domaines suivants, des adaptations législatives sont nécessaires :

  • des dispositions claires pour réduire la charge en pesticides et la pollution azotée;
  • des règles pour une agriculture adaptée aux conditions locales, afin de réduire l’utilisation massive de fertilisants et de stopper le déclin de la biodiversité;
  • des mesures efficaces pour protéger les sols – aussi sur la surface agricole utile (SAU) – afin d’empêcher la construction et l’érosion des terres cultivables et de sauvegarder leur fertilité;
  • En même temps, un monitoring des impacts environnementaux liés aux étapes d’ouverture du marché prévus est nécessaire. Ceux-ci ne sont judicieux que si l’environnement en tire des bénéfices dans l’ensemble.

Les organisations environnementales attendent du Conseil fédéral que la vue d’ensemble PA22+ soit concrétisée dans le cadre d’un processus ouvert et non pas caché dans les bureaux de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG). Il va de soi que BirdLife Suisse, Greenpeace Suisse, Pro Natura et le WWF Suisse sont à disposition pour participer activement à ce processus, dans l’intérêt de l’écologie mais aussi d’une sécurité alimentaire dans le sens large du terme.

Communiqué aux médias du 1er novembre 2017 : Vue d’ensemble de la politique agricole : Seule une orientation écologique renforcera l’agriculture suisse

Berne déclare la guerre aux paysans. 24 heures

Politique agricoleJohann Schneider-Ammann veut plus de libéralisme dans le secteur agricole. Levée de boucliers de toutes parts.

Johann Schneider-Ammann n’a pas réussi à calmer le tollé suscité par son projet.

Johann Schneider-Ammann n’a pas réussi à calmer le tollé suscité par son projet. Image: Keystone

«Le Conseil fédéral veut sacrifier l’agriculture.» Pas de doute, l’Union suisse des paysans est en colère. A peine Johann Schneider-Ammann terminait-il sa conférence de presse ce mercredi que l’organisation tirait à boulets rouges contre le ministre de l’Economie. Raison de ce courroux: le vent de libéralisme qui souffle sur la nouvelle stratégie agricole du gouvernement.

Se sachant en terrain miné, Johann Schneider-Ammann avait pourtant pris des précautions. «Mon objectif est d’emmener l’agriculture sur les chemins du succès», a-t-il tout d’abord expliqué. Avant d’ajouter à plusieurs reprises être conscient des inquiétudes que pouvait susciter cette stratégie. «Le Conseil fédéral propose à toutes les parties concernées de s’asseoir à la table des discussions.»

Il faut dire que le Bernois a ouvert la boîte de Pandore. Parmi les quatre axes de cette stratégie figure un meilleur accès aux marchés internationaux avec la conclusion de nouveaux accords de libre-échange. Pour ce faire, il brise un tabou: il veut réduire les protections douanières. Bien qu’il ait insisté sur sa volonté de soutenir le secteur agricole, afin qu’il puisse gérer ces bouleversements, Johann Schneider-Ammann n’aura pas réussi à calmer le tollé suscité par son projet.

Avait-il conscience de l’ampleur du clash programmé avec les agriculteurs? «Ce projet n’est pas contre l’agriculture, mais en faveur de l’ensemble de l’économie, clame le Bernois. La digitalisation modifie les règles du jeu. La Suisse doit faire face à une concurrence de plus en plus féroce au niveau international. L’UE est prête à signer un accord de libre-échange avec le Mercosur (ndlr: marché commun regroupant des pays d’Amérique du Sud). Nous devons réagir et avancer. Notre agriculture a les moyens de s’adapter.»

Profession de foi
Cette profession de foi d’un homme pétri de libéralisme économique n’étonnera pas ceux qui connaissent Johann Schneider-Ammann. Mais elle n’aura pas pour autant permis de faire passer la pilule. «Notre agriculture doit faire face à des coûts de productions beaucoup plus élevés. Sans protection douanière, il n’y a pas de prix à la production à même de couvrir les coûts, s’énerve Jacques Bourgeois (PLR/FR). La Confédération n’aura pas les moyens de compenser les pertes financières engendrées. Les paiements directs n’y changent rien. Sans parler de la dépendance totale vis-à-vis de l’Etat dans laquelle se trouveraient les familles paysannes.»

Très remonté, le directeur de l’Union suisse des paysans poursuit. «Le Conseil fédéral bafoue la volonté populaire. Il y a quelques semaines, il défendait l’article sur la sécurité alimentaire qui vise à un degré d’approvisionnement suffisant. La votation a été gagnée avec près de 80% de oui. Mais aujourd’hui, il est prêt à sacrifier le secteur agricole sur l’autel du libre-échange alors que le peuple a dit exactement le contraire. C’est à n’y rien comprendre.» Pour Jacques Bourgeois, c’est un «no go».

La stratégie présentée ce mercredi doit encore être discutée, notamment au parlement, mais elle paraît d’ores et déjà bien compromise. Difficile d’imaginer les partis proches des milieux agricoles – notamment l’UDC – avaler la couleuvre sans broncher. Quant à la gauche, elle n’est guère plus enchantée. «Je comprends la colère des paysans, réagit Adèle Thorens (Verts/VD). Ce papier ne dit aucunement comment le Conseil fédéral entend maintenir un tissu agricole riche et diversifié, ni quelles mesures d’accompagnement il envisage. Il ne dit pas non plus comment il compte assurer des échanges agricoles équitables. Veut-on vraiment concurrencer notre production agricole avec des produits qui ne respectent ni nos standards environnementaux ni nos standards sociaux? En ce sens, notre initiative populaire pour des aliments équitables – qui sera votée l’année prochaine – tombera à point nommé.»

Mordre la poussière
Et l’écologiste vaudoise de rappeler au ministre qu’il n’y a pas si longtemps, le Conseil fédéral avait tenté de conclure un accord avec l’Union européenne sur les denrées alimentaires. «Les conséquences dont on parlait à l’époque évoquaient la disparition de plusieurs milliers d’exploitations et une baisse de 50% des revenus agricoles. Est-ce vraiment l’avenir qu’il imagine pour les familles paysannes? Ce projet avait été enterré. Si le Conseil fédéral persiste à nouveau dans cette voie, il mordra encore une fois la poussière.» (24 heures)

Créé: 01.11.2017, 22h00

 

 

10 réflexions sur “Agriculture suisse: trop, c’est trop. LHK

  1. Bonjour,

    Commençons par faire le relevé des taux humiques par parcelle cultivée.
    L’essentiel est là, et tout l’enrobage sera de la poudre aux yeux.
    Le syndrome de la culture intensive ruine les sols, avec les accompagnements connus
    érosion des sols, pollution des eaux nappe profonde, production alimentaire de piètre qualité.
    Les apprentis sorciers de toutes sortes, ne sont intéressés que par un bénéfice à court terme.
    La gestion des sols est un bien commun qui doit être envisagé que sur le long terme.
    Les simples d’esprit ont voulu appliquer à l’agriculture , le concept de production industrielle, rentabilité, sous la pression d’un environnement financier et bancaire, nullement intéressé pour la santé humaine.
    La production de l’agriculture échappe aux modèles industriels.
    Car il s’agit du monde du vivant, d’une complexité à peine dévoilé.
    Alors messieurs les sorciers passés votre chemin.

    La gestion des sols passera par la mise en commun des chaines de récupération de matières organiques sous toutes ces formes.
    Un simple hectare à besoin de 15/20 ( minimum ) tonnes par an de compost.
    Le problème devient alors gigantesque .
    La volonté des élus bien informé est nécessaire.

    S’agissant au final de santé publique.

    Salut à toutes et tous.

    Jean SEGUR

  2. Amis suisses, vous en avez bien de la chance d’avoir un tel directeur de l’Union Suisse des Paysans contrairement à une FNSEA qui a contribué largement à ruiner l’agriculture française pourtant l’une des meilleures du monde.

    « Labourage et paturage sont les deux mamelles de la France »
    Le pauvre Sully, ministre d’Henri IV, doit depuis longtemps se retourner dans sa tombe !

    Encore une fois, regardez le gâchis qui a été fait en France avec, il faut bien le dire, le concours de ses propres agriculteurs apppâtés par le gain des subventions européennes pour plus de productivité. Ils en sont aujourd’hui à faire pousser leurs bien vilaines récoltes dans des sols stériles, à élever des bêtes tout aussi malades mais dont le fruit de leur travail ne leur permet même plus de vivre ce qui les pousse au suicide. Sans oublier qu’Ils meurent également de cancer à cause des produits qui tuent aussi leurs terres. Quel paradoxe mais aussi quel cynisme, n’est ce pas ?

    Pourtant nous avons en France des gens comme Claude Bourguignon, ingénieur agronome, qui a quitté l’INRA à la fin des années 80 quand il s’est rendu compte que cet organisme public était vendu aux lobby agro-alimentaire. Il fut l’un des premiers dans les années 70 à tirer la sonnette d’alarme quant à la dégradation des sols à cause des pesticides.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Bourguignon

    Afin de pouvoir rester indépendants et de garder leur liberté de parole, lui et sa femme ont créé un laboratoire indépendant, le LAMS, qui conseille des agriculteurs et vignerons en France mais aussi un peu partout dans le monde.

    http://www.lams-21.com/artc/1/fr/

    Je vous invite vivement à l’écouter car son discours est clair, sans ambiguité mais surtout plein de bon sens. Il est aussi très alarmant car l’agriculture pratiquée depuis 50 ans et pas seulement en occident est une véritable catastrophe. Une agriculture biologique et saine est indispensable si nous voulons survivre car c’est ce que nous mangeons actuellement qui nous rend si malades.Si on continue d’ici peu ce sera Soleil Vert !

    https://www.youtube.com/watch?v=7ipPmc5RplU

    D’ailleurs il y en a certains qui l’ont bien compris en prenant le train en marche et risquent de devenir le futur grenier du monde dans les décennies à venir;

    https://fr.sputniknews.com/actualite/201512031020005397-russie-nourriture-exportation-poutine/

  3. Pingback: Agriculture suisse: trop, c’est trop. LHK snbchf.com

  4. La paysannerie c’est la vie ! depuis des millénaires (à part quelques uns d’entre eux qui sont « riches ») la société s’ingénie à la mettre en coupe réglée, lorsque la pression est trop forte « on » parsème de quelques subsides pour permettre de maintenir ce paysannat le tête juste hors d’eau et puis un autre cycle recommence. C’est une position indigne de la part des banques, notaires et autre politicards, qui se gavent, pour ne citer que ceux là et il serait temps d’inverser les valeurs.
    Je précise que j’étais dans l’industrie.

  5. La Suisse, que je sache, est le pays où la constitution helvétique comporte le Principe de Subsidiarité (bien que ces termes ne figurent pas, je crois, dans ses textes). Autrement dit, c’est à la base que les décisions politiques et économiques sont prises par les communes elles-mêmes et pour elles-mêmes, ce qui n’est pas possible à réaliser à ce niveau communal passe au niveau immédiatement « supérieur » qui est celui du Canton, enfin ce qui n’est pas possible au niveau du Canton, passe au niveau de la Confédération. C’est là le principe et le fonctionnement d’une démocratie quasi indestructible.
    Pourquoi donc l’agriculture (et tant d’autres activités de bases!) devrait se mettre sous la dominance du « marché »? Ce sacro-saint marché (sous entendu mondial) devant lequel se prosternent tant et tant d’ « (ir)responsables » politiques? La priorité est la sécurité alimentaire, avec des aliments sains garantis. Il faut commencer par approvisionner les populations travaillant et produisant pour elles-mêmes. Si cette mission est bien remplie, alors, pourquoi pas? le commerce international peut entrer en lice pour un meilleur enrichissement des producteurs. Mais seulement à ces conditions en tous points non prioritaires.
    La ville française de Cahors a annoncé il y a plus ou moins deux ans qu’elle ferait en sorte dans toute la mesure du possible que l’approvisionnement alimentaire de la ville et ses dépendances, soit fournis dans un rayons de 60 kilomètres autour de Cahors. Voici une sage politique (et économie) à suivre, sécuritaire et économe en énergie et toutes sortes de dépendances.
    Les « cervelles » de nos « dirigeants » sont encore hantées par des principes et des théories économiques et monétaires répandus par des politiques, des écoles, des universités, des idéologies, toutes frelatées qui ont pour quasi seuls soucis: celui des bilans financiers et des actionnaires satisfaits et tant pis pour tout le reste… Ces attitudes hypothèquent l’imagination créatrice et sont en train de devenir obsolètes et dangereuses tout en endommageant toujours plus l’environnement et l’écosystème.
    La voie du futur se dessine irrésistiblement et il faudra s’y conformer par les lois naturelles, ce qui sera notre ‘sauvetage’, tout simplement.
    Quand allons-nous comprendre?

  6. @ Literato vous m’enlevez les références du clavier pour ainsi dire. À quand un nouveau Serment du Rütli (je pense à mes ancêtres Suisses, chevaliers de surcroît !) pour entamer la reconquête de nos libertés fondamentales !

    Les parasites que vous avez au pouvoir en Suisse ou chez nous en France sont les mêmes qui règnent en maître à Bruxelles et dans toutes les autres capitales européennes. Les mondialistes PARTOUT au pouvoir (en Europe occidentale tout du moins) sont une authentique association de malfaiteurs dont il faudra ABSOLUMENT se débarrasser le plus rapidement possible ! C’est le destin de l’Humanité dans son ensemble qui est en jeu. Il faut éradiquer les parasites dégénérés qu’un sont un véritable cancer pour l’Humanité et la Nature.

    Il ne faut plus se payer de mots, seule la violence raisonnée et déterminée pourra nous sortir de ce cauchemar qui a pris hélas pour nom Réalité.

  7. Bonjour,

    Croyez vous que ce que certain appelle  » intelligence  » est le partage du plus grand nombre ?

    Par référence à une période historique pas si éloignée, je qualifierai la démarche de nombreux politiques et autres industriels, frappés du syndrome de Galilée, comme des opposants dont l’ignorance n’a d’égale que leurs prises de positions.. Cet homme ayant lutté toute sa vie à en devenir aveugle pour apporter à ses concitoyens des preuves de ses découvertes.
    Ces opposants (politique,industriel) par la méconnaissance aveugle des nécessités agraires, composition chimique des sols, structure métabolique qui est une merveille coordonnée à des millions de molécules, entendent simplifier le débat pour s’approprier une démarche dont « l’intelligence » serait la production industrielle.
    Et pourquoi ?
    Galilée regardait l’espace.
    Difficulté sans commune mesure avec l’époque et ces opposants.
    Et nous ?
    La terre, cette terre nourricière est sous nos pieds. Avons nous, ne serait ce qu’une seconde par jour, une pensée pour elle ?
    Et bien non. C’est trop près. Et surtout pas mystérieux pour certains.
    Alors ne soyons pas étonné des débats simplistes, qui conduisent à des prises de positions tranchées, vues de court terme.
    Et maintenant ?
    Le temps, comme depuis Galilée, va lisser les prises de position par l’apport de découvertes, et la perception structurelle de l’environnement dévoilé chaque jour.
    L’évolution des sociétés, par le jeu du billard, crises à venir, remettra à sa juste place le rôle
    des sols et leurs exploitations raisonnées et intelligentes.
    Il y aura des précurseurs, comme Galilée, et les autres. Ils se rejoindrons un jour. Le temps, toujours le temps.

    Salut à toutes et tous

    Jean SEGUR

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