Brexit: Devra-t-on sauver les marchés financiers? Liliane Held-Khawam

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Une incompatibilité entre l’Humanité et le dieu argent ne cesse de se développer. Mais voilà que se développe simultanément une dangerosité systémique et sismique qui touche les  moindres recoins de la planète. Mondialisme oblige.

L’IMPONDERABLE a de nouveau frappé le casino!

L’impondérable est un phénomène  qui échappe à la logique, à la technologie et aux algorithmes les plus sophistiqués envoie régulièrement au tapis des spéculateurs mais aussi des prix Nobel (Voir l’affaire LTCM dans dans l’article « Le Casino est incapable d’apprendre des leçons du passé »).  Il échappe donc totalement au calcul des risques des marchés spéculatifs.

Cet impondérable, intimement lié à la nature humaine, génère des situations imprévisibles qui ont coûté en 1 seul et unique jour 2’100’000’000$ à travers la planète! Soit 2,1 trillions de $.

Ces sommes folles perdues seraient dues à la spéculation erronée du casino. Celle-ci a probablement été faussée par la méconnaissance de la nature humaine.

Le casino est aussi tellement coupé de la réalité et du quotidien des gens qu’il a soit sous-estimé la vigueur potentielle d’une démocratie, soit surestimé les capacités de persuasion des dirigeants politiques, soit mal évalué l’échec du management de Bruxelles et ses satellites,…

Des chiffres hallucinants qui prouvent  la dangerosité du casino!!!

Ces 2,1 trillions partis en un seul jour  montrent à quel point la masse monétaire des banques centrales est loin de la réalité d’une monnaie largement créée par les banques commerciales…

La dangerosité du casino vient tout d’abord de sa taille, puis de sa volatilité. Pourquoi le Brexit devrait-il faire perdre une somme pareille à l’ensemble de la planète? En quoi l’existence de l’UE est si essentielle au casino planétaire? Curieux non?

Mais voici que les 400 plus riches du monde ont perdu 127 milliards de $ en 1 jour…

plus riches du monde

Les 15 familles britanniques les plus riches ont perdu 5,5 milliards de dollars en un jour

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Sérieuses possibilités de devoir renflouer les marchés

Ces pertes démesurées qui sont à l’image du gigantisme du mondialisme et de la volatilité de son casino vont entraîner des conséquences potentielles:

  • Les banques centrales vont devoir renflouer sévèrement les marchés.
  • Il y a de fortes chances pour qu’il y ait sauvetage par les actionnaires (les Qataris qui ont fortement investi dans les banques européennes apprécieront certainement).
  • Les dépôts de tout un chacun peuvent être confisqués d’un jour à l’autre… En principe au-delà des 100’000 francs suisses…
  • L’argent des polices d’assurances peut disparaître avec.
  • L’argent des caisses de pension mis à rude épreuve avec les intérêts négatifs pourrait être sollicité.

Comme à chaque fois que l’impondérable frappe, l’argent public vole au secours du casino. Cette fois ne devrait pas être différente des précédentes. Le Bailout avait frappé dès 2008. Il s’agissait de renflouer les établissements  avec l’argent public.

Actuellement, les Etats sont lessivés et ne peuvent plus se porter garants de quoi que ce soit…

Restera donc à solliciter les actionnaires des établissements concernés, mais aussi  à confisquer les dépôts bancaires des particuliers, des fonds de pension, des assurances,… (1)

En revanche, les créances (crédits) d’un client restent dues même si ses dépôts ont été confisqués. Pas de compensation entre dépôts et crédits…

Lois et ordonnances sont fin prêtes…

Liliane Held-Khawam

A lire également: Les confiscations bancaires sont totalement anti-constitutionnelles, Liliane Held-Khawam

(1) Bail in est une opération de recapitalisation qui agit sur le bilan par:

  • la réduction des passifs dont les dépôts/avoirs
  • Le maintien des actifs dont les crédits

Sauf accord contraire, le client ne peut faire valoir une compensation entre ses dépôts et ses crédits.

 

5 réflexions sur “Brexit: Devra-t-on sauver les marchés financiers? Liliane Held-Khawam

  1. A mon avis cela ne sera que le début du grand reset du casino mondiale, les banques mondiales on préparer bien cela avec les mondialistes qui n’ont pas perdu, mais bien gagné encore une fois, (Soros & Co) Les riches qui ont perdu des sommes colossales me fait bien marrer, il faut bien consoler les pauvres et la classe moyenne qui vont tout perdre.
    Tout cela n’est que pure manipulation de la population avec l’appuie des mass medias officiel, avec une économie atone, il devenait inévitable le reset financier mondial, mais qui porterait le fardeau de responsabilité ? Logiquement pas les banques centrales ni les politiciens, mais bien le peuple anglais tous ensemble. Voici alors tout ouverte la voie pour nettoyer les banques pourries avec la participation « coupable » du peuple……que ce soit anglais ou européen peu importe….les responsables à blâmer sont tous désignés…..
    Les vrais responsables, les voleurs récidivistes qui mériterait d’être pendus en place publique sortirons avec des bonus sans être inquiétés parce que protéger par les mondialistes envers qui ils ont bien rendu service.
    Résultat finale c’est la porte ouverte à la dictature en Europe, on peut entendre déjà les traîtres appeler à une armée et un gouvernement unique en Europe.

    Affaire à suivre…..

  2. Bonjour,

    Plus naïvement, je rapprocherais tout ceci à ma  » théorie du robinet « ..
    Plus vous êtes proche de l’émission, impression de la monnaie, plus vos  » gains  »
    sont garantis.
    A la sortie du robinet, beaucoup se battent pour être proche au plus prés.
    Alors, banques, oligarchie politique de tout poil, même combat.
    Être le plus proche possible de la source.
    Sauf que,

    La contraction des marchés est en route, après avoir connu une expansion que certains
    croyez sans fin.
    Tout devient fragile, tout devient interdépendant.

    Si vous tradez exemple le DAX, il vous faudra un minimum de six écrans, pour aller rechercher,
    les interconnexions de mouvements de cinq à huit indices différents !

    Nous voila dans une symphonie, ou un instrument, va précipiter les autres.

    Bien à vous.

    Jean SEGUR

  3. Dans cet article LHK exprime un certain nombre d’idées et des faits suite au verdict du vote britannique. Les raisons de ce désamour sont nombreuses et profondes : elles sont abondamment présentées et commentées dans les médias pour ne pas s’y attarder ici. N’en déplaise à certains, le Brexit n’est pas une catastrophe pour la Grande-Bretagne, même s’il faut s’attendre à ce que l’ajustement soit douloureux à court terme notamment sur le front du pouvoir d’achat. En outre, le brexit est une chance pour remettre en cause l’évolution bureaucratique de l’UE en mettant à terme à son intrusion dans la vie quotidienne des citoyens via des normes contraignantes et aberrantes. Espérons que le message envoyé par les britanniques contraindra les dirigeants européens à prendre en compte les préoccupations des perdants qui sont plus nombreux que les gagnants, et surtout qu’on cesse de les traiter comme des ignares qui n’ont rien compris à la complexité du monde.
    Certes rien ne sera comme avant, et les négociations entre le RU et l’UE vont être longues et âpres. Selon toute probabilité le RU va rejoindre la Norvège et la Suisse sans avoir voix au chapitre. Néanmoins force est de constater que le Brexit n’est pas une bonne nouvelle pour la Suisse, car ce pays court le risque de se trouver marginalisé dans la négociation en raison de la primauté qui sera donnée par Bruxelles au traitement du dossier britannique. D’autre part, la BNS n’est pas au bout de ses peines non plus : les capitaux quittant le RU vont affluer non seulement à Paris et à Francfort mais aussi à Zurich et à Genève en raison des avantages comparatifs de la Suisse (faible fiscalité, absence de taxation des plus-values boursières, qualité de vie, stabilité des institutions et paix sociale).

    Par ailleurs, Je rejoins LHK quand elle affirme à juste raison qu’une monnaie faible ou forte n’a pas de sens en soi. En effet la monnaie est un instrument de la politique économique dont les effets doivent être évalués l’aune du bien-être des citoyens (emploi, pouvoir d’achat). Comme on pouvait s’y attendre face à un pareil événement, la livre sterling a fortement chuté par rapport aux devises-clés (dollar, euro, yen et franc suisse). A court terme, nous devrons nous attendre à un creusement du déficit commercial de la GB et un recul du pouvoir d’achat des Britanniques par suite du renchérissement des produits importés. Mais à moyen terme, l’effet bénéfique des exportations prendrait le relais. D’aucuns mettent en doute l’occurrence de ce scénario favorable en insistant sur l’évaporation de l’effet richesse dû à la chute des prix immobiliers et à la structure du commerce extérieur de la GB : une économie de services important des biens manufacturés et exportant des produits financiers complexes dont la demande est peu élastique aux prix. D’où la difficulté de financer le déficit commercial résultant mécaniquement de la dévaluation de la livre.

    Les marchés financiers ont sur-réagi à l’annonce du brexit. la violence de cette réaction s’explique par le trading à haute fréquence et l’abondance des liquidités injectées par les banques centrales. Par conséquent le brexit ne serait pas un choc considérable. En tout cas il semblerait que l’on ne soit pas dans une crise financière comme celle de 2008 provoquée par des emprunteurs insolvables. En outre les banques centrales se disent prêtes à mettre toutes les liquidités nécessaires à la disposition des banques, et ce pour une période de temps illimité. Le problème avec ces solutions de sauvetage, on a l’impression que l’on tourne en rond avec le risque de renforcer davantage les banques systémiques, et donc d’encourager leurs activités spéculatives, sans parler de la mauvaise allocation des ressources liée à la politique des taux négatifs.

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