Panama papers: Manquent le goudron les plumes. Dossier

poker

Lynchage. L’affaire de Panama papers a tout d’une affaire sordide de Far West qui finit dans la boue, le goudron et les plumes sur une place publique!

Le lynchage est communément compris comme étant une mise à mort  de quelqu’un sans jugement régulier.

Le Panama Papers est une mise à mort de la réputation de quelqu’un hors de tout procès. Les journalistes qui ont publié les noms devraient dorénavant communiquer les noms de tout suspect cité dans n’importe quelle affaire! La cohérence l’exige….

L’affaire Panama Papers est avant tout un déni de Justice, de droits citoyens et donc de démocratie.Pourtant le collectif des journalistes ICIJ qui a diffusé les noms précise bien qu’ il existe des raisons légitimes de créer des compagnies offshore et nombreuses personnes les déclarent à leurs autorités fiscales, comme le veut la loi». Une petite phrase censée s’offrir une déontologie… Mais qui va la lire? Qui va faire la part des choses? Trop tard! Les populations esquintées par les coûts de la mondialisation et l’iniquité du nouveau Système qui s’installe n’ont cure de bavardages de salon.

Ces noms représentent aux yeux des peuples autant de coupable. Les responsables de leur malheur habituellement anonymes deviennent d’un coup identifiables.

Même si il y a certes des évadés fiscaux, nous ne pouvons douter que la nouvelle élite inconnue et pour l’instant invisible n’apparaît encore nulle part. Cette élite qui a monté, piloté, financé tout le système technologique qui permet la restructuration du monde n’est certainement pas très loin de ce « scoop ».

Cette liste a un avantage extraordinaire qui est de divertir les populations en attendant la finalisation du nouveau système.

A côté du déni de justice et  du divertissement des populations, cette fuite d’informations appelle plusieurs remarques:

Ce scandale est un formidable coup de projecteur sur le Panama en tant que paradis fiscal au moment même où nous découvrions que Reno était devenu l’étendard des Etats-Unis en tant que premier paradis fiscal de la planète. Il n’a pas fallu pour cela voler quoi que ce soit!

Le timing  entre Panama Papers  et la publicité autour des Etats-Unis en tant que premier -et bientôt unique?-paradis fiscal de la planète est troublant. La crédibilité de l’administration actuelle qui n’a eu de cesse de nous parler d’argent propre ne pouvait qu’être malmenée par cette publicité inattendue.

Le contexte dans lequel cette affaire éclate est lui aussi fondamental. Nous finissons avec l’ère capitaliste basée sur les Etats et l’économie réelle pour entrer dans une ère techno-mondialiste post-humaniste où une petite élite est supposée dirigée le monde grâce à la technologie de pointe détentrice du big data.

Nous ne croyons pas pour autant que les Etats-Unis en tant qu’Etat sont les pilotes du Nouveau Système. La nouvelle élite ne peut être qu’apatride sans identification claire possible. Elle sera transnationale, transculturelle, transreligieuse…

Le fait de balancer des milliers d’informations de manière aussi coordonner permet à cette nouvelle élite encore inconnue d’étaler son pouvoir mondial réel et de narguer les Etats qui ont encore l’illusion d’être souverains. Cet argument est corroboré par le fait qu’un hacking d’ampleur a eu lieu récemment en Turquie.

Les données de 50 millions de turcs ont été étalées dans la presse.

données turcs.PNG

Les données personnelles de 50 millions de Turcs publiées sur internet

Panama Papers montre la massification des médias et leur globalisation. Les médias appelés mainstream, ceux qui sont considérés comme « officiels » et sérieux appartiennent généralement aux partenaires du Casino mondial de la Finance.  Ils se sont donc tout naturellement emparés d’un même mouvement du scandale.

Il est toutefois à craindre qu’ils aient servi de simples traits d’union entre le hacker inconnu plus ou moins fiable, plus ou moins bien intentionné. Ils ont dû retranscrire sans investigation ce que l’on a bien voulu leur donner comme information hors de tout contrôle d’un tribunal dont le nouveau Système n’a que faire.

 Panama papers couplés à la fuite des données turques constituent avant tout la pose d’un acte. Le nouveau Système basé sur la technologie y étale sa puissance, sa connaissance des individus personnellement et partant sa capacité de nuisance sur la place publique. Les politiques, gouvernants et autres top managers feraient bien de ne pas l’oublier.

Ainsi le secret bancaire  devient un lointain souvenir, le secret professionnel est impossible à garantir, la vie privé est violée inlassablement, quant aux droits fondamentaux de l’individu ils sont relégués aux oubliettes.

Adieu la démocratie et autres droits de l’homme théoriques ou réels et bienvenue dans le monde déshumanisé de la cybernétique.

Liliane Held-Khawam

Textes ci-dessous:

Panama Papers : comment a eu lieu le vol massif de données ?  Le monde informatique

Le piratage du serveur de messagerie du cabinet panaméen Mossack Fonseca a permis à des hackers inconnus d’extraire 2,6 To de données, dont 4,8 millions de messages électroniques et 2,2 millions de fichiers PDF.

Selon certains, en termes de volume d’informations volées, la fuite massive dont a été victime le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca atteint un record. Les documents divulgués comporteraient de nombreux détails sur l’usage, par des dizaines de politiciens de haut rang, leurs proches ou leurs proches collaborateurs de plus de 40 pays, dont le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine et l’Inde, de sociétés offshore à des fins d’évasion fiscale, autrement dit pour cacher leurs revenus et éviter de payer des impôts. Depuis dimanche, plus d’une centaine de journaux dans le monde publient des articles basés sur ces documents. Les chiffres : 11,5 millions de documents confidentiels couvrant une période qui s’étale des années 1970 jusqu’à la fin de l’année 2015 ont été volés. Dans ces 2,6 To de données, on trouve 4,8 millions de courriels, 3 millions de pages de tableurs, 2,2 millions de fichiers PDF, 1,1 million d’images (scans de passeports par exemple), et 320 000 documents au format texte (*).

AdTech AdQue s’est-il passé ? Les détails sont sommaires, mais un représentant de Mossack Fonseca a confirmé les informations selon lesquelles le piratage a été mené à partir de la messagerie. On ne sait pas comment il s’est produit, mais les tests réalisés par des chercheurs en sécurité externes suggèrent que le cabinet Mossack Fonseca n’a pas activé les protocoles de sécurité TLS pour chiffrer ses e-mails. « Il y a plusieurs façons de mener une attaque sur un serveur de mail », a expliqué Zak Maples, consultant en sécurité pour le cabinet-conseil en cybersécurité MWR InfoSecurité. D’après le consultant, il semble que le serveur lui-même a été compromis, et non les boîtes mail individuelles.

Pas d’attaque en force brute

« Compte tenu du volume de données volées, les pirates n’ont pas essayé d’entrer dans les boîtes mail du cabinet d’avocats panaméen en menant des attaques par force brute », a-t-il déclaré par courriel. « Pour parvenir à compromettre autant de ressources, ils ont probablement réussi à s’introduire plus largement dans les systèmes de l’entreprise », a ajouté le consultant en sécurité. « Par exemple, ils ont peut-être réussi à entrer dans le réseau de Mossack Fonseca et à s’octroyer des privilèges élevés d’administrateur de domaine ou d’administrateur de messagerie. Ensuite, ils ont utilisé ces privilèges pour accéder et télécharger toutes les données conservées sur le serveur de messagerie ».

Qui est le pirate ? La source est inconnue. Et les journaux qui publient des articles sur les documents fuités ne connaissent probablement pas son identité. La source aurait communiqué par tchat crypté et par email. Le cabinet Mossack Fonseca nie toutes malversations. Il se défend en disant qu’il a seulement conseillé des clients pour créer des entreprises légales. Selon Mossack Fonseca, « même si notre cabinet a été victime d’un vol de données, rien ne permet de dire, dans ces documents obtenus illégalement, que nous avons fait quelque chose de mal ou d’illégal. Notre réputation mondiale construite au cours des 40 dernières années témoigne que nous faisons des affaires en respectant les règles, », a indiqué le cabinet panaméen dans un communiqué. « De toute évidence, personne n’est très heureux de subir un vol, et nous avons l’intention de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les coupables soient traduits en justice ».

(*) Par la suite, pour organiser et pouvoir accéder à cette énorme base, récupérée par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung et partagée avec le consortium de journalistes ICIJ, une technologie open source a été mise à profit, celle de la base de données orientée graphe Neo4j, utilisée ici avec la plateforme de visualisation Linkurious. Ce type de base s’appuie sur la théorie des graphes pour stocker et représenter les structures et les interconnexions entre les données, ce qui permet de répondre à des requêtes complexes.

Panama Papers : Wikileaks attaque la crédibilité de l’ICIJ. Par Bruno Bertez

« Avant, de mon temps comme l’on dit, quand des articles et des dossiers de journalistes étaient payés ou sponsorisés, on avait l’honnêteté et l’obligation, de bien indiquer en haut des pages la mention « publireportage » et les pages étaient encadrées afin de bien faire ressortir le caractère spécial de ce qui était écrit.  » Bruno Bertez

Wilileaks, le grand site de révélations mondial s’étonne des pratiques de l’ICIJ et dénonce une opération de manipulation orientée.

La question centrale est de savoir qui s’arroge le droit de trier et de sélectionner ce qui doit être révélé au public. Bref qui a un comportement responsable ou ne l’a pas, et quels sont les critères de cette responsabilité.

C’est un débat crucial comme nous l’avons expliqué : le secret et la rétention donnent du pouvoir , du pouvoir de contrôle et de chantage.

Donc Wikileaks n’admet pas cette pratique et la soi-disant responsabilité à laquelle elle se réfère. Ceci le conduit à expliciter ses critiques.

Sur  Twitter, Wikileaks accuse ICIJ d’être une créature de Soros « Washington DC based Ford, Soros funded soft-power tax-dodge » which « has a WikiLeaks problem. »

Quand on publie une information il y a au moins deux aspects :

  • -Le premier c’est le contenu
  • -Le second c’est pourquoi on la publie

Toute publication correspond à une intention, à un désir : on veut quelque chose

Et c’est bien souvent le second point, le désir qui se cache derrière la publication qui est le point le plus important à élucider. Nul doute que la balle est lancée, non seulement il y a un travail d’investigation à faire sur le contenu des Panama papers, mais il y a un travail de vraie investigation, pas un travail de « passe plat », à faire sur l’origine de l’initiative, sur ses tenants et aboutissants et c’est cela qui est passionnant. Cela c’est de la vraie recherche.

La recherche journalistique ne consiste pas à rester assis sur son siège en attendant que des « balances » ou des services secrets viennent vous déposer des dossiers. Non, elle consiste à tirer sur les fils que l’on vous cache pour remonter à ceux qui veulent manipuler par le biais de la presse. Ici, les informations publiées sont payées, financées par un consortium de capitalistes Fabiens, c’est à dire partisans de la Troisième Voie , celle qui maintient l’exploitation des salariés, bien sûr, mais en atténue les effets par la répartition, les grands principes, bref, la vaseline.

Le capitalisme Fabien c’est le monde à deux vitesses, c’est la prolétarisation des classes moyennes, la fin de la souveraineté des peuples., c’est le Nouvel Ordre Mondial, le gouvernement mondial par l’oligarchie dont Soros est le phare, la vedette apparente.  Nous affirmons : le prête nom.

La lutte est entre le capitalisme « hard », le capitalisme de production, identitaire, et le capitalisme « soft », le capitalisme de marché financier, le capitalisme sublimé, sans frontière. Celui qui pressure mais le fait en utilisant les techniques du « soft power ».

La lutte est entre le capitalisme d’entreprise qui ose montrer son vrai visage et affirmer sa légitimité et ce capitalisme honteux, hypocrite qui se cache derrière les concepts d’ouverture, de modernité, de droit de l’homme etc

C’est maintenant très clair, nous sommes dans une lutte politique et géopolitique, les choses doivent être prises comme telles.

«Panama Papers»: les vraies questions restent sans réponse. Marie-Hélène Miauton

Depuis ce lundi, c’est la curée! Des noms célèbres sont livrés en pâture sans preuve de délit, alors qu’il faudrait se demander pourquoi des paradis fiscaux comme le Panama, mais tout autant le Delaware, peuvent encore exister. Alors, de quelle sorte de journalisme s’agit-il, se demande Marie-Hélène Miauton?

Dans l’affaire des «Panama Papers», il y a plus de questions sans réponses que de réponses à de vraies questions. Un personnage (dont le nom n’est pas révélé) livre (dans quel but et pour quelle contrepartie?) à la Süddeutsche Zeitung (pourquoi lui?) des fichiers volés (comment?) à un cabinet d’avocats panaméen spécialisé dans les sociétés offshore (pourquoi celui-ci?), voilà tout ce que les lecteurs ignorent.

Ils savent seulement que le journal allemand a confié à l’ICIJ, un réseau indépendant de journalistes basé à Washington, le soin de traiter cette masse de données. L’origine étasunienne de cette ONG explique-t-elle pourquoi il n’y a pas de leaders américains dénoncés? Certains s’aventurent à le penser, mais l’important est ailleurs.

Au moment ou Obama fait mine de s’attaquer au Delaware

Cette histoire éclate et vise Panama exactement au moment où Obama annonce sa volonté de mettre fin au régime fiscal opaque du Delaware (ce qu’on attend de voir, tant ces effets d’annonce sont rarement suivis d’effets chez l’Oncle Sam). Mais comment se fait-il que les USA, grands pourfendeurs de paradis fiscaux, la Suisse en sait quelque chose, n’aient pas fait le ménage chez eux plus tôt? Et pourquoi l’OCDE, dans sa grande remise en ordre des pratiques fiscales mondiales, a-t-elle fermé les yeux sur les paradis américains? Voilà ce qui serait important d’investiguer et non pas si M. ou Mme untel possède une société au Panama.

En somme, est-il plus grave que la femme d’un élu islandais ouvre un compte offshore, ou que le président démocrate de la première puissance mondiale tolère, depuis huit ans qu’il est au pouvoir, des paradis fiscaux hyperactifs sur son propre territoire, couvrant ainsi une véritable industrie de la fraude et du blanchiment, dans le même temps qu’il la dénonçait âprement ailleurs?

Poser la question c’est y répondre.

On fait peu de cas de la présomption d’innocence

Toujours est-il que des noms prestigieux ont été livrés en vrac au public, sans qu’un délit précis leur soit associé outre d’être détenteur d’une société offshore, chose qui n’est en soi pas illégale. Alors, de quoi ces gens sont-ils coupables? Rien n’en est dit mais les soupçons inhérents à ces montages parlent d’eux-mêmes. Alors que le mal est fait pour toutes les personnalités citées et salies, l’ICIJ prévient hypocritement qu’«il existe des raisons légitimes de créer des compagnies offshore et nombreuses personnes les déclarent à leurs autorités fiscales, comme le veut la loi». Le moins qu’on puisse dire, c’est que les journalistes qui respectent à la lettre la présomption d’innocence concernant les malfaiteurs et autres criminels, en font peu de cas lorsqu’il s’agit des puissants de ce monde. Les droits élémentaires des accusés que sont la confidentialité, l’assistance d’un avocat et la tenue d’un procès équitable sont ici bafoués. Les médias avaient pourtant une solution pour respecter ces principes: après avoir traité les données, ils pouvaient les remettre à leur Justice respective, la forçant ainsi à agir au risque de révélations ultérieures.

De quand datent les faits?

Autre grande question dans cette affaire: de quand datent les faits car, en statistique, cumuler des chiffres de 1977 à 2015, cela s’appelle du pipeau? Des graphiques synthétisant les données volées ont été diffusés, illustrant les établissements bancaires fournisseurs de clients au Panama. Bien entendu, la Suisse est aux premières loges. C’est grave et il est utile de le savoir si les faits sont postérieurs au grand nettoyage entrepris depuis 2010. S’ils sont antérieurs, c’est de la désinformation. Le saurons-nous?

Enfin, ne jouons pas les étonnés. Même si l’ICIJ affirme sur son site: «Ces histoires et d’autres que nous poursuivons servent l’intérêt public en démontrant la responsabilité de l’industrie offshore – une industrie qui a longtemps fonctionné dans l’ombre», il n’y a pas d’ombre du tout et ce qui est dévoilé sur les pratiques du Panama est archiconnu depuis longtemps et l’on peut citer par cœur les autres juridictions douteuses à travers le monde, de même que le rôle très actif de la Grande-Bretagne (encore dans l’UE jusqu’à nouvel avis) dans la mise en place de sociétés offshore et de trusts. En définitive, les révélations de cette semaine ne portent que sur les personnalités jetées en pâture au public qui s’en délecte, mais nullement sur les raisons expliquant pourquoi de tels paradis fiscaux existent encore, ni sur la duplicité des chefs d’Etats internationaux qui les permettent. Vu sous cet angle, «Panama Papers» relève plus d’un job de paparazzi que du journalisme d’investigation.

« Panama papers » : comment « Le Monde » a travaillé sur plus de 11 millions de fichiers

Le Monde et 108 médias internationaux ont commencé dimanche 3 avril la publication des « Panama papers », série de révélations sur les paradis fiscaux. Pendant près d’un an, nous avons travaillé sur une gigantesque base de données interne du cabinet panaméen Mossack Fonseca, l’un des leaders mondiaux de la domiciliation de sociétés offshore.

Lire aussi :   « Panama papers »  : une plongée inédite dans la « boîte noire » des paradis fiscaux

A quels documents « Le Monde » a-t-il eu accès ?

Comme tous les médias partenaires du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), Le Monde a eu accès à un peu plus de 11,4 millions de documents, pour un total de plus de 2,6 téraoctets de données. Soit plusieurs décennies de lecture jour et nuit si l’on veut aller d’un bout à l’autre de la base de données – sans compter la complexité de certains dossiers.

La première partie des documents constitue un registre des 214 488 structures offshore créées ou administrées par le groupe Mossack Fonseca entre sa création en 1977 et la fin de l’année 2015. Un registre qui pourrait être public, si le cabinet d’affaires n’était pas abrité dans des paradis fiscaux. Comme dans un document issu du registre du commerce en France, on y retrouve les dates importantes de la structure (création, dissolution), l’identité de l’intermédiaire financier qui est intervenu (banque, avocat fiscaliste) et les noms des actionnaires et administrateurs de la société – qui sont souvent des prête-noms.

A chaque société est également attachée une série de documents sous divers formats (PDF, images, documents Word, présentations Powerpoint, tableurs et même fichiers audio) qui renseignent parfois sur son activité et ses bénéficiaires réels.

Mais l’essentiel de la richesse de la base de données vient d’e-mails et de courriers scannés qui retracent le fonctionnement quotidien du groupe Mossack Fonseca. On y retrouve aussi bien des correspondances internes entre les employés du groupe que les communications avec leurs clients, qui en disent souvent bien plus que les documents administratifs.

Si l’immense majorité des documents sont en anglais (mondialisation des paradis fiscaux oblige), certains sont en français, en espagnol, en chinois et en russe.

2 réflexions sur “Panama papers: Manquent le goudron les plumes. Dossier

  1. Ce qui est le plus effarant, c’est que des affaires graves, avec des assassinats, datant parfois des années Balladur, impliquant des hommes des cercles politiques et économiques sont nombreuses, des noms des personnes impliquées mais toujours pas coupables, sont évoqués à foison dans la presse depuis des années, et toujours aucune condamnation.

    On ne peut plus parler des lenteurs de la justice mais de sa paralysie.

    Avez-vous remarqué que les politiques sont toujours condamnés avec sursis, quand ils le sont, quelque soit la gravité et le cynisme de leur délinquance. Il n’y a guère que Tapie a avoir fait de la prison, il le méritait certainement mais lui ne faisait pas partie du sérail.

    Dans ce pays, la justice n’est pas indépendante et son budget, en pourcentage, est 2 fois moins important que dans les pays à développement équivalent.

    Le dernier cas en date, ce maire de la Faute (village marqué jusqu’à son nom), condamné en première instance à 4 ans de prison ferme, mais repêché complaisamment en appel, a 2 ans avec sursis.

    Les victimes n’ont pas apprécié mais qui s’intéresse aux victimes en France ?

  2. En regardant les personnes ciblées et a fortiori quand on sait que les listes ont été épurées, on voit très clairement d’où le coup est parti. Les Etats Unis font le ménage autour d’eux pour devenir le paradis fiscal number one au moins dans leur secteur géographique. Ce qui est affligeant c’est que nos pseudo journalistes nous fassent croire qu’ils ont enquêté et travaillé dur pour sortir ce « scoop ». Notre presse nous démontre que nous ne vivons plus que dans des illusions de démocraties.

Laisser un commentaire