(…) « La violence et l’instabilité de l’Afrique du Nord se répand maintenant en Afrique sub-saharienne, au Sahel (l’une des régions les plus pauvres du monde et à l’environnement le plus endommagé), maintenant aux mains du Jihad, qui s’infiltre également dans la corne de l’Afrique à l’Est. Et comme en Libye, les guerres civiles font rage en Irak, en Syrie, au Yémen et en Somalie, qui ressemblent de plus en plus à des États en déliquescence. »
« En effet, il y a une surabondance mondiale de pétrole. En Amérique du Nord, la révolution du gaz de schiste aux États-Unis, les sables pétrolifères au Canada et la perspective d’une plus forte production on-shore et off-shore de pétrole au Mexique (maintenant que son secteur de l’énergie est ouvert aux investissements privés et étrangers) ont rendu le continent moins dépendant des approvisionnements du Moyen-Orient. Par ailleurs, l’Amérique du Sud détient d’immenses réserves d’hydrocarbures, de la Colombie jusqu’à l’Argentine, ainsi que l’Afrique de l’Est, du Kenya jusqu’au Mozambique. » (…)
« Avec les États-Unis sur le point d’atteindre leur indépendance énergétique, il y a un risque que l’Amérique et ses alliés occidentaux considèrent le Moyen-Orient comme étant moins important d’un point de vue stratégique. Cette croyance est un vœu pieux : un Moyen-Orient chaotique peut déstabiliser le monde à bien des égards.
Vers quoi se dirige-t-on sinon vers davantage d’instabilité avec l’intervention en Syrie ? France, Etats-Unis, Russie, tous sur le même théâtre d’opérations avec des objectifs différents voire divergents. ça promet. Par ailleurs on ne voit pas bien l’objectif français et américain qui annoncent vouloir évincer Assad c’est à dire prendre le risque de détruire la structure étatique syrienne comme on l’a fait en Lybie avec Kadhafi et donc provoquer un nouveau chaos et davantage de migration de population dans l’avenir. C’est à se demander quels sont les buts de guerre réels…