Les taux négatifs sont scélérats et idiots, Par Bruno Bertez

La folie des taux négatifs masque la spoliation, le vol et …l’imbécilité


On dit que Jupiter rend fou ceux qu’il veut perdre. Nous en sommes persuadés. Un commentateur écrivait ces jours derniers : « les marchés sont devenus fous ». Nous corrigeons, le sujet « les marchés » n’existe pas, il s’agit de la réification d’une abstraction créée par l’esprit. Ce qui existe, ce sont les hommes ou les machines, puisque maintenant les machines transactent et spéculent. Les hommes sont devenus fous. Et pas n’importe lesquels, ceux qui dirigent la monnaie et la finance.

bruno bertez

Nos savants Diafoirus Banquiers Centraux ne connaissent de la réalité que les cours académiques qu’ils ont ingurgités et commentés. Pour nos fausses lumières, Dieu c’est Samuelson et les saints, ce sont Fischer, Greenspan, Yellen et Dudley . Le réel, ils ne le connaissent pas et c’est pour cela que périodiquement, mais malheureusement de plus en plus souvent, ils nous plongent dans la catastrophe. Ces faux savants nous font penser aux paradoxes de l’antiquité qui démontraient que le mouvement n’existait pas, paradoxes que l’on balayait d’un revers de main, … en marchant. L’esprit , poussé à l’absurde ne traduit plus, n’exprime plus le réel. Il tourne sur lui-même.

Leur devise, c’est « nous avons failli, nous nous sommes trompés, trompons encore plus, cela masquera nos erreurs ; hier nous étions au bord du gouffre, faisons un pas de plus ».
Ces gens sont déconnectés de la réalité, ils vivent dans un monde de signes, d’équations, de modèles d’abstractions qui les ont dépassés depuis longtemps. Ils ne savent plus distinguer les créatures intellectuelles de la réalité . Ils prennent les ombres pour les corps, les signes pour ce qu’ils représentent. Ils confondent les mouvements de la pensée avec les mouvements du monde. Ils n’ont pas compris que les Idées avaient une logique propre, qu’elles traitaient d’abstractions qui sont autant de passages à la limite et qui lorsqu’elles y arrivent confinent à l’absurde. Les économistes devraient se voir infliger des cours de mathématiques pour en mesurer la portée et des cours de philosophie des sciences pour savoir de quoi ils parlent. Surtout, on devrait leur expliquer les limites de la projection spiritualiste sur la compréhension du monde.

Ce que l’homme a à craindre, ce ne sont pas les machines, mais les Idées. Elles sont douées d’une vie propre qui les pousse jusqu’aux extrêmes, alors que c’est précisément aux extrêmes qu’elles cessent d’être valables. Les idées ont une vie propre, une combinatoire, une logique apparente qui, une fois implantées dans la tête des hommes les rendent fous. C’est une facon de concevoir le nazisme et les génocides par exemple : des Idées qui sont poussées jusqu’à l’extrême et qui détruisent les hommes au lieu de les servir.

La notion de taux négatifs est une création abstraite, mathématique, comme beaucoup d’autres choses du même genre. Il n’existe pas de bien, de marchandise, dont on préfère la jouissance et disposition dans 10 ans plutôt que tout de suite ; la préférence pour le présent est inhérente à la nature humaine et à la vie même. Car nous sommes mortels.

L a préférence pour le présent implique la pénalité, l’escompte de ce qui ne sera donné que dans le futur. On peut faire toutes les contorsions savantes que l’on veut, cela ne restera que des contorsions. Il n’ a pas de taux d’intérêt naturel négatif, ce qu’il y a, c’est autre chose ; il y a des taux que l’on ne doit pas appeler d’intérêt et encore moins naturels, qui peuvent être imaginés négatifs, parce qu’il ne correspondent à rien … de naturel. Ce sont des taux qui n’ont rien à voir avec l’épargne ou la consommation, ce sont des taux qui sont des opérateurs sur des créatures artificielles sorties de rien, taux sur des digits, des créations de claviers informatiques qui se font passer pour de la monnaie et viennent concurrencer l’épargne sous forme de crédits.

Nos idiots confondent les signes, les digits qu’ils créent avec de l’épargne et des richesses réelles mises de coté pour préparer les productions futures. !

En 2008/2009, il y avait une occasion de réconcilier les signes magiques avec le monde réel de la production de richesses et de l’épargne ; hélas, comme les responsables n’ont pas payé eux même leurs erreurs et les ont fait payer aux autres, les fameux tiers payants qui peuplent nos systèmes, comme ils n’ont payé eux même, pas d’épreuve de réalité ; faute de sanction, la reconcilisation n’a pas eu lieu, ils recommencent et pire la divergence s’accroit.

Les taux négatifs sont une aberration scélérate que l’on essaie de faire passer pour naturelle. C’est un moyen de dévaloriser le produit du travail des gens, de déprécier ce qu’ils ont réservé pour l’avenir. Bref, c’est un moyen de répression, de taxation, et d’exploitation. Pourquoi le fait-on ? Parce que pour sauver le système financier et bancaire, on est obligé de faire passer une crise de solvabilité pour une crise liquidité. On est obligé de créer des liquidités (digits) qui tombent du ciel et qui entrent d’autant plus en concurrence avec la vraie épargne, qu’elles ne coûtent rien à fabriquer. Ces digits ne sont pas de la monnaie, ce n’est pas de l’épargne, mais ils se font passer pour eux grâce à leur déguisement d’une part et grâce au pouvoir, à la violence du cours forcé d’autre part. Et d’ailleurs on veut aller plus loin, dans le travestissement puisque l’on veut supprimer le cash et donner cours ultra-forcé aux seuls digits.

Ces digits, sont bien plus dangereux que la vieille inflation monétaire décrite par Cantillon, ils ne concourent pas à la formation des prix des marchandises, du moins pas dans un premier temps, ils concourent à la formation des prix du capital et surtout à la formation de l’intérêt. Ils pèsent sur le taux de l’intérêt : ils le « dumpent ». Ils contribuent au mal de la sur-accumulation de capital fictif improductif. Concurrence déloyale puisqu’ils sont produits gratuitement, mais bénéficient de la garantie de ces mêmes contribuables qu’ils contribuent à spolier.

Les taux naturels sont ce qu’ils sont, peut-être faibles, mais certainement pas négatifs. Ce n’est que ce que l’on fait passer pour taux d’intérêt, le prix de gros des digits, qui donne l’apparence d’être négatif, l’apparence car le vrai prix existe, mais il est caché, externalisé, payé par la subvention d’autres agents économiques que ceux qui les utilisent. Et ceci explique que les taux d’intérêt finaux ceux que paient les usagers, sont bien supérieurs, regardez les taux sur les facilités de caisse, sur les dettes de cartes de crédit etc

Le Wall Street Journal publie un article qui fait ressortir l’absurde de la situation créée par les Savants Cosinus des Banques Centrales. Il montre que les formules de calcul des taux des prêts aux particuliers devraient bientôt déboucher sur … une rémunération des emprunteurs. On devrait les payer pour emprunter.

Dans le vieux temps, nos professeurs nous expliquaient que l’on pouvaient démontrer certaines propositions, par l’absurde, nous y sommes.

Le délire des Keynésiens les fait marcher sur la tête, c’est le cas depuis longtemps et à force de voir les gens marcher sur la tête, on s’habitue, de plus en plus de gens croient que c’est ainsi que l’on marche, partout, toujours, on universalise. Nos keynésiens ont créé en son temps un concept de « coût de production de la demande » , nous l’avons trouvé, il est là, devant nous .

Bruno Bertez

Vu sur leblogalupus.com

Une réflexion sur “Les taux négatifs sont scélérats et idiots, Par Bruno Bertez

  1. Les taux négatif sur les obligations souveraines (état) servent à évincé les investisseurs privés (banques) du marché des obligations souveraines et permettent aux banques centrales de financer, alléger la dette, des états. En d’autre terme, l’état remboursera moins que se qu’il a emprunté (ex. pour un taux négatif sur dix ans).

    Ce qui est inquiétant dans ces taux négatifs, c’est que personne n’est informé correctement, et que cela se fait de manière transparent (circuler, c’est normal, il n’y rien à voir).

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